© SAM YEH / AFP
Tir d'un missile Patriot lors d'un exercice à Taïwan (image d'illustration).
Vladimir Poutine a assuré le 22 décembre que l'armée russe trouverait un «antidote» pour contourner le système de défense antiaérienne Patriot que les Etats-Unis comptent fournir aux autorités ukrainiennes.
«Quant aux [systèmes de défense antiaérienne américaine] Patriot, il s'agit d'un système "plutôt ancien". Et il ne fonctionne pas comme, disons, notre [système] S-300», a ainsi déclaré ce 22 décembre à la presse le président russe. Et de poursuivre : «Mais néanmoins, ceux qui s'opposent à nous se basent sur le fait qu'il s'agit d'une arme soi-disant défensive. Bon, d'accord... Nous garderons cela à l'esprit. Et il y aura toujours un antidote.»
Tous les conflits armés se terminent, d'une façon ou d'une autre, avec des pourparlers
Le chef d'Etat a ajouté que la livraison de systèmes Patriot à Kiev était «vaine» : «C'est seulement un moyen de prolonger le conflit», a-t-il estimé. La Russie, selon les termes du dirigeant, n'a quant à elle pas pour objectif d'«attiser» le conflit en Ukraine, mais d'y «mettre fin». «Nous allons nous efforcer à ce que cela se termine, le plus vite sera le mieux, bien évidemment», a souligné Vladimir Poutine. «Tous les conflits armés se terminent, d'une façon ou d'une autre, avec des pourparlers []... Plus nos adversaires [à Kiev] comprendront ça vite, mieux ce sera», a encore déclaré le président russe.
Les Etats-Unis ont longtemps traîné des pieds avant de valider la livraison des missiles Patriot à l'Ukraine - ce que la diplomatie russe a qualifié d'« escalade». Outre-Atlantique, le choix du système ne fait pas non plus l'unanimité en raison de son coût très élevé (3 à 4 millions de dollars le missile) et de failles qui ont déjà été constatées au combat.