• Des déclarations remarquables des chefs du FSB et du SVR. • Les vrais coupables du massacre de Moscou ? Cela est dit clairement : le triangle US-UK-Uk à tous les coups. • Avec un teste de l'xcellent dissident Gilbert Doctorow.
Les Russes progressent au niveau de la communication comme ils font la guerre en Ukraine : par attaques successives, bien préparées et assurées de marquer une avancée sans risques inutiles, avec l'utilisation d'une artillerie massive. C'est un peu à quoi ressemble la conférence qu'ont donné à divers journalistes les chefs des deux services principaux de sécurité : Alexander Bertino, qui dirige le FSB de sécurité intérieure (équivalent de la DGSI française et du FBI américaniste) et Sergei Narichkine, chef du SVR de renseignement extérieur (équivalent de la DGSE et de la CIA). Parmi les journalistes, on trouvait Gibert Doctorow, un fameux commentateur dissident, connu pour son sérieux et ses excellentes sources. Dans le texte ci-dessous, Doctorow brosse un portait des deux hommes et les place justement dans le cercle rapproché des dirigeants proches de Poutine.
Les deux hommes, notamment Bortnikov, ont évidemment répondu à la principale question du jour sur les responsables de la tuerie de Moscou, sans la moindre hésitation et avec une conviction remarquable :
« Les propos de Bortnikov sont extraordinaires et ont une incidence directe sur la question de savoir si vous et moi devrions maintenant chercher des abris antiatomiques.»...Les journalistes ont tous cherché à savoir qui était à l'origine de l'attaque terroriste. Bortnikov leur a répondu... ainsi qu'à nous-mêmes : les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Ukraine sont derrière l'acte terroriste commis par des extrémistes islamistes. »
Parmi les révélations, celle selon laquelle l'attaque devait avoir lieu le 8 mars, jour de la Journée Internationale de la Femme, événement considérable en Russie. Cela aurait constitué un énorme événement aux conséquences imprévisibles pour l'élection de Poutine. Mais ce ne fut pas le cas : le FSB suivait déjà diverses pistes et savait que les USA avaient lancé un groupe manipulé dans ce sens pour une telle opération et pris des précautions colossales, - ce qui nous permet en plus de supputer sur les raisons du départ précipité de Nuland, trois jours avant le 8, qui ressemble bel et bien désormais à un limogeage en catastrophe.
« Cependant, selon 'Sixty Minutes' [qui a eu aussi des informations du FSB], il a été déterminé que la sécurité de l'État russe le 8 mars était trop stricte pour que la mission terroriste réussisse et les États-Unis ont décidé de mettre un terme à cette opération. Il est à noter que c'est à peu près à ce moment-là que Victoria Nuland a présenté sa démission au département d'État (5 mars). Le lien de causalité possible ici mérite certainement l'attention de mes pairs de la communauté "dissidente" américaine. »
Le texte de Doctorow fourmille d'autres révélations qui montrent combien les services de sécurité russe travaillent d'arrache-pied contre les diverses tentatives de subversion où l'on retrouve à peu près toujours le même trio : US-UK-Uk(raine).
Ce constat nous permet de tirer deux conclusions :
• Comme dans nos actuelles et excellentes démocrates totalitaires (tout le monde est présumé coupable à moins que l'on prouve son innocence, - et encore, on peut l'emprisonner préventivement puisqu'il ne manquera pas d'être coupable un jour...), il faut accepter le thème suivant pour toute violence terroriste et subversive en Russie, d'où qu'elle vienne et quels que soient les coupables si on les coince : USA-UK-Uk sont les instigateurs à plus ou moins longue distance, à moins que le contraire puisse impeccablement être prouvé... D'où notre attitude réservée vis-à-vis de ceux qui, selon les méthodes des faits avérés, justes en temps normaaux, ne veulent s'en tenir qu'aux faits avérés... Lesquels sont constamment l'objet de déformations et de simulacres qui font de leur authenticité un gros tapis au poker menteur.
• Nous nous rapprochons de plus en plus d'interventions extérieures à l'Ukraine de la part de la Russie. Les chefs de FSB et du SVR sont de très-proches de Poutine et ils ne lancent pas ces arguments indirects mais pressants pour de telles interventions à la légère, le lendemain du jour où Poutine a déclaré que la Russie attaquera les bases OTAN qui abritent des F-16 intervenant en Ukraine. Doctorow détecte un ton bien différent dans les émissions populaires de la TV russes, - qui sont un bon thermomètre du sentiment populaire, - où jusqu'ici l'Ukraine restait considéré comme un pays-frère où il fallait faire le moins de dégâts possibles, et où l'on parle désormais de raser Kharkov et de détruire le palais présidentiel de Kiev.
On répète le propos de Doctorow :
« Les propos de Bortnikov sont extraordinaires et ont une incidence directe sur la question de savoir si vous et moi devrions maintenant chercher des abris antiatomiques. »
Le texte ci-dessus est dans l'original chez Gilbert Doctorow, en en français traduit sur ' Réseau International'