09/05/2024 mondialisation.ca  5 min #248261

Israel largue des tracts sur l'Est de Rafah, en annonçant une attaque pour ce 6 mai !

Netanyahou préfère abandonner les otages & « traquer » les dirigeants du Hamas

Par  The Cradle

"Les opérations de Netanyahou à Gaza ne sont destinées qu'à traquer Yahya Sinwar", a déclaré un officier israélien qui sert à Gaza, et le Premier ministre en fait une affaire "personnelle".

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Le gouvernement israélien a "abandonné son objectif" de récupérer les dizaines de captifs qui se trouvent encore dans la bande de Gaza pour "poursuivre les principaux dirigeants palestiniens", ont révélé des responsables militaires israéliens à  Middle East Eye (MEE).

"Les opérations de Netanyahou à Gaza sont fondamentalement destinées à … traquer  Yahya Sinwar",

a déclaré l'un des officiers israéliens, qui sert à Gaza, au média britannique, soulignant que le Premier ministre fait de cette guerre une affaire "personnelle".

"Quelques otages pourraient être échangés. Toutefois, les otages ne sont plus un sujet de préoccupation pour personne", ont ajouté les sources.

Les responsables de Tel-Aviv seraient "obsédés" par la capture de Sinwar et d'autres hauts responsables des Brigades Qassam, la branche armée du Hamas.

Un autre officier israélien qui s'est entretenu avec MEE a déclaré qu'une "nouvelle phase" de la guerre génocidaire impliquant une "présence militaire à long terme" était en cours de préparation, et qu'elle avait été "partiellement approuvée" par Washington.

"Ce plan a été partiellement approuvé par les États-Unis… Il fait partie d'un objectif convenu par les deux pays pour une Gaza sans Hamas",aurait déclaré l'officier.

Selon l'officier, la présence israélienne à long terme à Gaza implique l'invasion terrestre de Rafah, que Tel Aviv a lancée en début de semaine  en prenant le contrôle d'un point de passage frontalier clé.

Selon les estimations israéliennes, 128 des quelque 250 prisonniers capturés par la résistance palestinienne le 7 octobre se trouveraient encore à Gaza, dont 35 seraient morts selon l'armée. Selon les responsables du Hamas, au moins 70 captifs ont été tués par les attaques israéliennes dans la bande de Gaza.

La nouvelle position du gouvernement israélien intervient en dépit des importantes manifestations organisées depuis des semaines par les citoyens pour réclamer le retour des captifs.

"Nous avons appris de sources impliquées dans les négociations que la seule et unique chose qui nous empêche d'obtenir le retour de nos proches est et reste qu'Israël garantisse la fin de cette guerre", a déclaré le ministre des Affaires étrangères. "Nous disons clairement à M. Netanyahu et au gouvernement israélien que si le seul moyen de récupérer les otages est d'obtenir une garantie israélienne de mettre fin à la guerre, alors il faut mettre fin à la guerre »,

a déclaré  Shahar Mor Zahiro, un membre de la famille de l'un des captifs, lors d'un rassemblement en début de semaine.

Le Hamas a insisté sur la nécessité de mettre un terme définitif à la guerre en cas d'accord de trêve, tandis que les dirigeants israéliens n'ont cessé d'exiger que tout cessez-le-feu ne soit que temporaire, car ils souhaitent poursuivre la guerre génocidaire –  position de la majorité de la population israélienne.

L'action de Tel-Aviv reflète également  une politique de longue date d'assassinat de rivaux, stratégie qui a rarement réussi à dissuader l'Axe de la Résistance.

"Des décennies d'assassinats politiques ciblés ont abouti à l'opération "Al-Aqsa Flood" du 7 octobre, une opération sans précédent menée par la résistance", a écrit en janvier Khalil Harb, chroniqueur à  The Cradle, soulignant que "malgré des années de « tonte de l'herbe palestinienne », une stratégie qui ne fait aucune distinction entre hommes politiques, diplomates, combattants ou intellectuels, Tel-Aviv n'a pas réussi à briser la volonté de la résistance palestinienne".

M. Harb souligne que cette pratique, qui dure depuis des décennies, n'a produit que des "résultats profondément contre-productifs" pour Israël.

"L'assassinat extrajudiciaire, en 1992, de l'ancien secrétaire général du Hezbollah, Abbas al-Musawi, a accru la popularité du groupe de résistance libanais et renforcé sa détermination à renverser l'occupation israélienne. De même, l'assassinat, en 1995, du fondateur du Jihad islamique palestinien (PIJ), Fathi al-Shaqaqi, sur l'île de Malte, a consolidé le mouvement, le transformant en l'une des factions de résistance les plus redoutables et les plus engagées de l'histoire de la Palestine."

Selon un responsable du Hamas qui s'est adressé aux médias arabes le mois dernier,

Yahya Sinwar "ne reste pas toujours dans les tunnels, comme le prétend Israël, mais remplit également ses obligations sur le terrain".

Lien vers l'article original :

 thecradle.co

Traduction :  Spirit of Free Speech

La source originale de cet article est  Thee Cradle

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