Source: AFP
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov (image d'illustration).
«Le premier sommet pour la paix n'était pas du tout un sommet pour la paix. Donc, visiblement, il faut d'abord comprendre ce qu'il [Volodymyr Zelensky] entend par là», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, dans une interview à Zvezda, diffusée ce 16 juillet sur Telegram.
«Je pense que des représentants russes devraient participer à ce deuxième sommet», a déclaré à la presse Volodymyr Zelensky le 15 juillet à Kiev, évoquant une nouvelle réunion internationale. Il a dit espérer un «plan» en vue d'une telle rencontre d'ici le mois de novembre. Une date qui coïncide avec l'élection présidentielle américaine, prévue le 5 novembre.
Cet échange intervient après la conférence organisée en Suisse, mi-juin, dite «sur la paix en Ukraine» en Occident, mais dont la Russie avait été exclue, suscitant de vives critiques de la Chine et de plusieurs pays non occidentaux, dont l'Inde et la Turquie. L'Ukraine avait finalement concédé qu'une participation de la Russie serait un jour nécessaire.
La position de Kiev jugée hors-sol par Moscou
L'Ukraine a décrété en 2023 l'interdiction de toute négociation avec la Russie tant que Vladimir Poutine serait président de ce pays. Cette ouverture semble une entorse à ses propres principes.
Volodymyr Zelensky a posé plusieurs conditions à la paix depuis 2022, évoquant notamment le retrait des forces russes des régions que l'Ukraine revendique encore, dont la Crimée rattachée en 2014 par référendum à la Russie. Des principes jugés irréalistes par Moscou.
Dans un discours de politique étrangère prononcé le 14 juin, le président russe avait indiqué que des négociations avec l'Ukraine pourraient être entamées dès lors que celle-ci retirerait ses troupes des Républiques populaires de Donetsk (RPD) et de Lougansk (RPL) ainsi que des régions de Zaporojié et de Kherson, et accepterait d'opter pour un «statut neutre - non aligné, non nucléaire», évoquant aussi une «démilitarisation», une «dénazification» et une levée des sanctions contre la Russie.