05/05/2025 francesoir.fr  17min #276975

 Présidentielle en Roumanie : Simion s'impose au premier tour avec 40,5 % des voix

Présidentielle Roumaine : George Simion triomphe au premier tour dans un contexte de controverses

France-Soir

Résumé : Le 4 mai 2025, George Simion, leader de l'AUR (Alliance pour l'Unité des Roumains), a dominé le premier tour de l'élection présidentielle roumaine avec 40,96 % des voix et 60 % parmi la diaspora, affrontant Nicușor Dan au second tour le 18 mai.

Soutenant l'OTAN et une réforme de l'UE pour une « Europe des nations », il critique Ursula von der Leyen et Laura Codruța Kövesi, s'alignant avec la Pologne, l'Italie et le mouvement MAGA. Les réseaux sociaux reflètent une polarisation : ses partisans louent sa souveraineté, tandis que ses détracteurs reprennent en cœur les étiquettes médiatiques d'« extrême droite » et « anti-européen ». Des allégations de fraude, notamment des « morts votants », sans réponse gouvernementale, alimentent la méfiance. Les médias mainstream, comme Reuters et Le Monde, sont accusés de désinformation en déformant ses propos pour soutenir un agenda fédéraliste, utilisant l'étiquette « extrême droite » pour stigmatiser, voir effrayer et détourner l'attention.

Simion, incarnant les aspirations populaires à la transparence, propose un nouvel ordre européen, opposé au projet fédéraliste de plus en plus rejeté par la population.

Article complet

Le 4 mai 2025, la Roumanie a organisé le premier tour de son élection présidentielle, un scrutin refait après l'annulation du vote de novembre 2024 pour cause d'ingérence présumée de la Russie. George Simion, leader de l'Alliance pour l'Union des Roumains (AUR), un parti nationaliste, a dominé avec plus de 40 % des suffrages en Roumanie et près de 60 % parmi la diaspora, marquant un tournant majeur dans le paysage politique. Simion affrontera le maire centriste de Bucarest, Nicușor Dan, lors d'un second tour décisif le 18 mai. Ce scrutin a suscité des débats intenses, alimentés par des allégations de fraude électorale, une désinformation médiatique sur les positions de Simion. Cet article analyse les résultats, les positions de Simion, les réactions sur les réseaux sociaux, les préoccupations liées à la fraude électorale, la désinformation médiatique, l'usage propagandiste de l'étiquette « extrême droite » et explore pourquoi certains médias semblent suivre un agenda idéologique.

Video de la conférence de presse de 19h

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Résultats et positions de George Simion

Avec une participation électorale élevée, le succès de Simion reflète un désir profond de changement parmi les Roumains. Il a remporté 36 des 47 circonscriptions électorales du pays et a dominé le vote de la diaspora, obtenant 77 % en Italie et 80 % en Espagne. Dans sa première déclaration publique, Simion a présenté ce résultat comme un mandat clair pour l'action :

« Les Roumains, chez eux et à l'étranger, se sont levés pour la démocratie. Cette forte participation montre que nous ne sommes plus disposés à être spectateurs – nous sommes prêts à façonner notre avenir ». Il a ajouté : « Je promets d'écouter toujours la volonté du peuple. Je suis là pour servir les Roumains, pas l'inverse ».

Lors de deux conférences de presse tenues  le 4 mai à 13 h et 19 h (CEST), Simion a détaillé ses positions sur plusieurs enjeux clés, répondant notamment aux questions des médias, dont France-Soir. Sur la politique étrangère, il a réaffirmé son engagement indéfectible envers l'OTAN et le partenariat stratégique entre la Roumanie et les États-Unis. Il a insisté sur l'importance de la présence américaine à la base aérienne de Mihail Kogălniceanu, la plus grande base de l'OTAN en Europe :

« Nous avons besoin de soldats américains et de l'OTAN sur le terrain – aujourd'hui, pas demain. Je suis le seul candidat capable de garantir que les troupes américaines restent en Roumanie, où elles sont non seulement des alliées, mais un bouclier pour notre souveraineté et la stabilité de l'Europe de l'Est. »

Concernant l'Union européenne, Simion, vice-président du groupe des Conservateurs et Réformistes européens (ECR) depuis janvier 2025, a clarifié qu'il prône une réforme profonde plutôt qu'une sortie. « Vouloir réformer l'UE ne signifie pas vouloir la quitter », a-t-il déclaré. Il a critiqué la direction actuelle de l'UE, incarnée par Ursula von der Leyen, qu'il accuse de ne pas agir dans l'intérêt des Européens. Répondant à une question de France-Soir à 13 h, il a expliqué :

« Une Europe unie n'est pas le projet d'Ursula von der Leyen ou d'Emmanuel Macron. C'est le projet des pères fondateurs, de De Gaulle et d'autres. Nous voulons une Union européenne composée de nations indépendantes et souveraines. » Il a appelé à remplacer von der Leyen à la tête de la Commission européenne et a dénoncé Laura Codruța Kövesi, ancienne procureure générale de Roumanie et actuelle procureure européenne, pour son prétendu manque de respect des lois judiciaires.

À 19 h, interrogé sur la capacité de l'UE à promouvoir la paix, ses valeurs et le bien-être de ses peuples (conformément à l'article 3 du traité européen) suite à l'annonce de l'ancienne médiatrice européenne, Emily O'Reilly, qui a comparé la « Commission von der Leyen à une organisation mafieuse » (Source : Politico décembre 2024). La réponse de Simion était simple

« Nous sommes un peuple épris de paix, mais nous sommes en désaccord avec la politique actuelle de von der Leyen, qui ne promeut pas la paix, mais la guerre. »

Simion s'aligne ouvertement sur le mouvement « Make America Great Again » de Donald Trump, se décrivant comme « trumpiste » ayant lancé en 2024 le mouvement «  Make Europe Great Again ». Il a également exprimé une convergence avec la Pologne et l'Italie, plaidant pour des États souverains unis par des valeurs communes, et non par une bureaucratie centralisée. Enfin, il s'est engagé à restaurer la confiance entre Bruxelles et Washington et à obtenir l'inclusion de la Roumanie dans le programme d'exemption de visa américain.

Questions de la seconde conférence de presse 19h

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Réactions sur les Réseaux Sociaux

Les résultats ont suscité des réactions passionnées sur les réseaux sociaux, notamment sur X, révélant une polarisation marquée. Les partisans de George Simion ont salué son discours de souveraineté et son rejet de l'establishment. Un post de  George Simion a résumé l'élan de ses supporters :

« Les Roumains sont les vainqueurs. Merci à tous ! #RESPECT).

D'autres, comme @onlydjole le 21 avril, ont souligné son impact international : « Simion explose les sondages, l'Occident est inquiet », reflétant la perception que son ascension défie les intérêts occidentaux. Cependant, le s critiques ont exprimé des inquiétudes quant à son souverainisme et à son potentiel de perturbation de l'orientation pro-occidentale de la Roumanie.

Certains utilisateurs ont repris les étiquettes publiées dans les médias mainstream d'« anti-européen » et « anti-OTAN », malgré les déclarations contraires de Simion. Par exemple, @sudinfo_be a qualifié Simion de candidat d'« extrême droite » le 5 mai, renforçant ce narratif. D'autres ont remis en question la légitimité du scrutin, citant l'annulation du vote de novembre 2024 et les allégations persistantes de fraude, notamment le problème des « morts votants ». Ces débats ont amplifié un sentiment de méfiance envers le processus électoral et les institutions.

Ingérence électorale et risques de fraude

Un problème majeur de cette élection est l'allégation selon laquelle des dizaines de milliers de personnes décédées figureraient sur les listes électorales, soulevant des craintes de fraude. Simion a dénoncé  cette situation dans sa conférence de presse à 13 h hier et sur X «

Des dizaines de milliers de personnes décédées sont sur les listes électorales du gouvernement. Certaines sont mortes il y a des décennies ! C'est une situation extrêmement grave dont le gouvernement dirigé par @CiolacuMarcel est directement responsable ! » Il a exigé des « élections justes et libres », mais le gouvernement roumain n'a pas fourni de réponse claire à ces accusations.

Cette controverse fait écho à l'annulation de l'élection de novembre 2024, lorsque la victoire de Calin Georgescu avait été invalidée pour ingérence russe présumée, notamment via une campagne massive sur TikTok impliquant 25 000 comptes coordonnés. Bien que des mesures aient été prises pour limiter l'ingérence étrangère dans ce scrutin, comme une coopération renforcée avec TikTok, le problème des « morts votants » suggère des failles internes persistantes. L'absence de transparence du gouvernement alimente la méfiance, en particulier parmi les électeurs de Simion, qui y voient la preuve d'une corruption systémique. Sans une enquête approfondie, ces allégations risquent de délégitimer le processus électoral et d'exacerber les tensions avant le second tour. Par ailleurs dans une demande, que France-Soir a pu consulter, au Service Exterieur de l'Union européenne sur d'éventuelles ingérences russes ou chinoises dans les élections. Voila les informations qui étaient demandées :

La réponse fut simple : « aucun document ne correspond à votre requête ». L'UE n'aurait donc aucun document permettant d'affirmer une quelconque forme d'ingérence dans les élections roumaines. La question se pose : comment et pourquoi certaines personnalités européistes ont-elles pu affirmer dans les médias qu'il y avait une ingérence étrangère en Roumanie ?

Le peuple aurait donc raison de douter dans la parole des politiques qui font des affirmations sans preuve et surtout qui en tirent des conséquences aussi dramatiques qui influencent l'annulation du premier tour des élections roumaines.

Désinformation médiatique : omissions et dénaturations

La campagne de George Simion a été marquée par de nombreuses désinformation de la part des médias mainstream, qui ont déformé ses propos ou omis ses clarifications sur ses positions.

Lors de sa conférence de presse de 13 h le 4 mai, à laquelle Reuters était présent, George Simion a réaffirmé son soutien à l'OTAN et son désir de réformer l'UE, et non de la quitter. Pourtant, Reuters l'a qualifié d'« anti-européen » et « anti-OTAN », ignorant ses propos explicites. Ces informations circulaient en boucle sur les chaines d'informations mainstream hier soir en Roumanie reprises à l'étranger. De même, Le journaliste du Monde a été critiqué par George Simion pour avoir déformé ses déclarations lors d'une interview, le présentant comme opposé à l'UE alors qu'il plaidait pour une réforme.

France-Soir, qui a couvert intégralement les conférences de Simion, a noté que des éléments clés, comme son rejet d'une Europe fédérale au profit d'une « Europe des nations », semblent systématiquement omis par les médias mainstream. Les critiques de Simion de von der Leyen et de Kövesi, ainsi que les questions posées par France-Soir sur la comparaison d'O'Reilly entre la Commission européenne et une « mafia », ont également été passées sous silence. Cette couverture sélective illustre une pratique plus large d'invisibilisation ou de modification des propos qui remettent en question la trajectoire actuelle de l'UE.

Des exemples concrets abondent. Reuters, malgré sa présence à la conférence, n'a pas rapporté les nuances de la position de Simion sur l'UE, préférant une caricature simpliste. D'autres comme Le Monde omettent sa distinction entre l'opposition à une Europe fédérale et son soutien à une Europe des nations, déformant ainsi son message pour le faire apparaître hostile à l'UE et non à ces dirigeants actuels. Ces pratiques alimentent l'accusation selon laquelle les médias mainstream privilégient un récit aligné sur les intérêts d'un projet fédéraliste agenda élitiste européen plutôt que la vérité.

L'étiquette « extrême droite » : une arme propagandiste

L'usage systématique de l'étiquette « extrême droite » pour décrire Simion par les médias mainstream relève d'une stratégie propagandiste visant à susciter la peur et à discréditer son message.

Cette qualification, appliquée sans nuance à tout politicien s'opposant à l'agenda fédéraliste de l'UE, sert à marginaliser des figures comme Simion, dont les idées – souveraineté nationale, réforme de l'UE, critique de von der Leyen – résonnent auprès d'une large part de la population.

En le cataloguant comme « extrémiste », les médias cherchent à associer Simion à des connotations négatives, évoquant des idéologies radicales, même si ses positions, telles que son soutien à l'OTAN ou son plaidoyer pour une Europe des nations, ne correspondent pas à cette caricature. Par exemple,  Reuters et CNN ont qualifié Simion de « hard-right » ou « far-right », omettant de mentionner son engagement pro-OTAN et ses déclarations en faveur d'une UE réformée.

Cette tactique vise à effrayer les électeurs modérés et à détourner l'attention de ses propositions, qui remettent en question le statu quo. Cette pratique reflète une perte de crédibilité des médias mainstream, qui, en manipulant les perceptions, s'éloignent des aspirations populaires exprimées par les 40 % de Roumains ayant voté pour Simion.

Pourquoi les médias suivent-ils un agenda idéologique ?

La désinformation médiatique semble découler d'un parti pris idéologique en faveur d'une vision fédéraliste de l'UE, incarnée par des figures comme von der Leyen. Plusieurs facteurs expliquent cet alignement.

Premièrement, de nombreux médias mainstream bénéficient de subventions ou opèrent au sein de réseaux liés aux institutions européennes, ce qui peut influencer leur couverture. En qualifiant Simion d'« extrême droite » ou d'« anti-européen », ces médias cherchent à délégitimer son discours réformiste, qui séduit une large part de la population – 40 % des électeurs roumains au premier tour, et,  selon des sondages, 76 % des Français opposés au plan de réarmement de von der Leyen et 59 % contre la mutualisation de l'arme nucléaire.

Deuxièmement, la montée des mouvements populistes, comme celui de Simion ou de Trump, menace le statu quo globaliste, incitant les médias à protéger les structures de pouvoir établies. Cette peur est exacerbée par l'alignement de Simion avec des pays comme la Pologne et l'Italie, qui prônent également une Europe des nations.

Troisièmement, le déclin de la confiance dans les médias mainstream –  62 % des Français estiment qu'ils manquent d'objectivité, selon un sondage France-Soir/BonSens.org – reflète un fossé croissant entre les récits médiatiques et les aspirations populaires. Par exemple, les médias ne reflètent jamais les résultats d'un sondage comme celui commandé par le sénateur Houpert qui fait état qu'en France,

« 64 % des Français sont favorables à une Europe des Nations avec des Etats souverrains dans leur pays et qui gèrent entre eux uniquement des accords commerciaux. »

Un exemple flagrant d'une volonté des Français qui ne se retrouvent pas relayée dans les médias. Soit par intérêt financier (subventions), soit par idéologie, la charte de déontologie des journalistes, dont le devoir numéro 1 est de dire la vérité quoiqu'il leur en coute, n'est visiblement pas respectée.

Enfin en Roumanie, le soutien massif à Simion suggère une méfiance similaire envers les médias perçus comme déconnectés des préoccupations du peuple. En temoigne les déclarations faites spontanément par des Roumains lors de cette journée electorale « les médias et les sondages ne racontent pas la vérité, ils nous disent ce qu'on leur demande de dire » ou encore « regardez les élections de novembre, les médias et les journalistes ne se sont pas élevés contre les interférences étrangères hormis les médias indépendants ».

George Simion : un politicien redouté par les Européistes ?

George Simion incarne-t-il le type de politicien que les européistes craignent ? La réponse est oui, précisément parce qu'il amplifie la voix d'une population de plus en plus désabusée par le cadre actuel de l'UE. Son plaidoyer pour une « Europe des nations » fait écho aux avertissements de Philippe Séguin qui, le 5 mai 1992, dénonçait un projet européen « qui enterre la souveraineté nationale » et s'éloigne des principes des pères fondateurs.

En s'engageant à offrir aux Roumains « la vérité sans filtre » tel qu'il l'a confirmé à France-Soir, Simion se positionne comme un antidote aux récits filtrés des médias mainstream et de l'establishment européen. Son score de 40 % et son soutien massif parmi la diaspora témoignent d'une aspiration populaire à la souveraineté et à la réforme, un sentiment que les européistes pourraient percevoir comme une menace à leur vision d'une UE centralisée.

En s'alignant avec la Pologne, l'Italie et le mouvement MAGA, son manifeste s'inscrit dans un courant européen et transatlantique qui privilégie l'identité nationale à la gouvernance supranationale. Cette posture, combinée à sa capacité à mobiliser un électorat désenchanté, en fait un adversaire redoutable pour l'agenda fédéraliste. De plus, George Simion répond à un désir profond de transparence et d'authenticité.

Contrairement à de nombreux politiciens, il ne cherche pas à édulcorer son message pour plaire aux élites. Sa critique directe de von der Leyen, de Kövesi et de l'UE actuelle, ainsi que son insistance sur la nécessité de remplacer ces figures par des leaders respectueux des souverainetés nationales, résonne avec un public lassé des promesses creuses. En ce sens, Simion représente non seulement ce que les Roumains veulent – une voix qui défend leurs intérêts – mais aussi ce que les européistes craignent : un leader capable de galvaniser un mouvement populaire contre l'ordre établi.

Questions de France-Soir à George Simion après les résultats - un message aux Français, absence de preuve d'ingérence, la marque qu'il aimerait laisser.

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Conclusion

La victoire éclatante de George Simion au premier tour de l'élection présidentielle roumaine marque un moment charnière pour le pays, ouvrant la voie à un second tour tendu contre Nicușor Dan.

Ses positions claires en faveur de l'OTAN, d'une réforme de l'UE et d'une Europe des nations ont séduit une large part de l'électorat, mais elles ont également attiré des critiques et des accusations de désinformation de la part des médias mainstream. L'usage propagandiste de l'étiquette « extrême droite » illustre une volonté de discréditer Simion en jouant sur la peur, tandis que les allégations de fraude électorale, notamment le scandale des « morts votants », et l'absence de réponse du gouvernement soulignent les défis structurels auxquels la Roumanie est confrontée. La couverture médiatique biaisée, illustrée par les omissions de Reuters et les déformations du Monde, reflète un agenda idéologique qui cherche à protéger une vision fédéraliste de l'UE au détriment de la vérité.

George Simion, en incarnant une alternative populiste et souverainiste, menace cet ordre établi, ce qui explique pourquoi il est à la fois plébiscité par ses partisans et redouté par les européistes. Alors que la Roumanie se prépare pour le second tour, cette élection pourrait redéfinir non seulement l'avenir du pays, mais aussi les dynamiques de pouvoir en Europe, dans un contexte de montée des mouvements réformistes. Verra-t-on une "simionisation" de la politique en Europe ?

Sources et Liens

Reuters,  Romanian hard-right leader George Simion wins first round of election rerun 5 mai 2025.

Politico,  Who is George Simion, the far-right winner of Romania's presidential election first round?" 4 mai 2025

BBC, Nationalist George Simion ahead in Romanian election rerun 5 mai 2025

Politico, Romanian election results: Trump fan George Simion wins first round, Nicușor Dan comes second 4 mai 2025

CNN,  Romanian nationalist and Trump ally Simion wins first round of presidential vote 4 mai 2025

France 24,  Romanian nationalist and Trump fan George Simion wins first round of presidential vote 5 mai 2025

EDMO,  Analysis of Social Media presence of Romanian presidential candidates 29 avril 2025

Al Jazeera,  Far-right Simion tops first round of Romania's presidential election 4 mai 2025

Wikipedia, George Simion 5 mai 2025,

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