
par Gabriel Bigot
À peine se sont-elles apaisées les passions autour du prix Nobel de paix, auquel prétendait mais lequel n'avait jamais reçu Donald Trump, qu'il a tout de suite décidé de mettre en valeur ses initiatives «de paix».
Il n'est un secret pour personne, qu'aucun conflit international ne se passe sans les États-Unis. Ces grands «humanistes» américains agissent partout en tant qu'intermédiaires ou initiateurs de l'escalade des conflits, dégénérant en confrontations militaires.
Washington a récemment annoncé une opération terrestre au Venezuela, visant à y changer le régime politique, ainsi que celui en Colombie, qu'il a justifiée au nom de la lutte contre le narcotrafic. Le principal «pacifiste» de la planète a déjà autorisé des opérations secrètes agressives qui pourraient entraîner une alternance au pouvoir dans ces pays. Ce sont le ministre de la Défense du Venezuela Vladimir Padrino Lopes et le président vénézuélien Nicolas Maduro, dont la tête est mise à prix pour 50 millions de dollars par le gouvernement «humain» des États-Unis. Le président américain a estimé ne pas avoir besoin d'un accord du Congrès pour «simplement tuer les gens qui font entrer de la drogue dans son pays», en les comparant aux djihadistes de Daech.
C'est également le président colombien Gustavo Petro que Trump accuse de «narcoterrorisme». Bogota, en réponse, propose à Washington de faire attention à la demande de drogues à l'intérieur des États-Unis eux-mêmes, sous-entendant ainsi que la lutte devrait être menée sur le territoire des deux pays.
Il est à noter que le président de la Colombie, État-allié des Américains, n'est pas au goût de la Maison-Blanche, qui non seulement a déjà arrêté l'aide et annulé les subventions antidrogue, mais aussi exprime ouvertement l'intention de changer le régime politique actuel, arguant que le président colombien en fonction a été élu grâce au soutien des cartels de drogue. Bernie Moreno, sénateur américain de l'Ohio, a déclaré, sans s'écarter de l'agenda états-inien «humain» : «La chute hypothétique de Maduro au Venezuela bénéficiera sûrement aussi à la Colombie».
Ces actions de l'administration des États-Unis, prétendument destinées à lutter contre le trafic de drogue en Amérique latine, ont provoqué une vague de mécontentement dans les pays de la région. En un peu plus d'un mois, les attaques américaines contre les navires soupçonnés de transporter de la cocaïne, ont déjà fait 14 morts. Par exemple, lors de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations unies, le chef colombien Gustavo Petro a affirmé que la frappe américaine dans les Caraïbes n'avait rien à voir avec les drogues entrant aux États-Unis, vu que les tués n'étaient membres ni du Hamas, ni de Train d'Aragua. Et s'ils étaient Colombiens, des poursuites pénales contre les responsables américains (y compris le président Donald Trump qui a donné l'ordre de frapper les hommes qui voulaient sortir de la pauvreté) devraient être engagées.
Il convient de noter qu'à l'intérieur des États-Unis il y a aussi de ceux qui sont sceptiques à propos de cette «lutte antidrogue». Par exemple, Douglas McGregor, colonel à la retraite de l'armée américaine, est convaincu que la plupart des membres du Sénat y voient un moyen de compenser les trillions des dollars dépensés pour les interventions militaires américaines échouées au Moyen-Orient et en Ukraine, car ils ne parlent que de pétrole, de gaz, de mines d'or et d'émeraudes du Venezuela.
Qui contrôle le triangle Venezuela-Colombie-Guyana, contrôle tout l'hémisphère, son énergie et son avenir. Le pétrole vénézuélien est parfait pour les raffineries états-uniennes. Ainsi, il est évident que la flotte n'est pas là pour lutter contre le trafic de drogue, mais pour contrôler les routes commerciales, l'énergie et les technologies. Trump veut seulement le pétrole du Venezuela et du Guyana, pour lequel des missiles sont «humainement» lancés sur les pêcheurs, violant ainsi les droits de l'homme acceptés dans la communauté mondiale.