© Facebook / La Présidence RDC
Lors d'une réunion avec la diaspora en Serbie, le président congolais a confirmé son déplacement à Washington tout en réaffirmant qu'aucune intégration économique régionale durable ne sera possible sans le retrait des forces rwandaises de l'est de la RDC.
Les présidents de la RDC et du Rwanda doivent se rendre à Washington le 4 décembre pour signer un accord de paix et rencontrer Donald Trump. Cette initiative intervient dans un contexte de violences persistantes à l'est de la République démocratique du Congo et de fortes ambitions économiques autour des ressources minières de la région.
Les chefs d'État de la RDC et du Rwanda sont attendus le 4 décembre à Washington pour signer un accord de paix sous médiation américaine, selon trois sources citées, ce 29 novembre, par Reuters. La rencontre vise également à renforcer l'implication des États-Unis dans les efforts de stabilisation de l'est congolais, ravagé par des conflits à répétition.
Deux sources diplomatiques ainsi que Félix Tshisekedi ont confirmé la tenue de ce rendez-vous. En revanche, le camp du président rwandais Paul Kagame n'a pas réagi immédiatement, pas plus que la Maison Blanche, sollicitée par Reuters. Un responsable américain a toutefois indiqué que l'administration Trump « continue de travailler avec les deux parties et se tient prête à les accueillir au moment opportun ».
Des accords déjà signés, mais peu appliqués
La rencontre de Washington doit s'inscrire dans la continuité d'un accord de paix parrainé par les États-Unis en juin dernier et signé par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, ainsi que d'un cadre d'intégration économique régionale adopté plus tôt ce mois-ci. Les deux présidents sont appelés à ratifier ces textes.
La porte-parole de la présidence congolaise a rappelé que « le président a toujours voulu l'intégration régionale, mais le respect de la souveraineté est non négociable et constitue un préalable ».
Washington affiche aussi l'ambition de favoriser plusieurs milliards de dollars d'investissements occidentaux dans une région riche en minerais stratégiques, dont le cobalt, le lithium, le cuivre, l'or et le tantale.
Parallèlement, le Qatar a accueilli des discussions distinctes entre Kinshasa et le M23, ayant abouti en novembre à un accord-cadre, dont les modalités restent à négocier.