Par Badia Benjelloun
L'ingérence même et surtout humanitaire, nous n'en voulons pas en Libye. S'il fallait qu'elle soit mise en scène, que ce soit en Afghanistan, au Pakistan où pas un jour ne se passe sans que des missiles humanitaires qui veulent instituer la démocratie ne tuent plusieurs dizaines de victimes civiles. La force brutale, aveugle est d'abord le fait des démocraties occidentales, singularisées par le fait que les citoyens sont invités à choisir non leurs représentants mais leurs maîtres, pour tenter de perpétuer une hégémonie déclinante. Les belles âmes qui consentent à voir le bain de sang en Libye après un délai d'accommodation témoin de leur très grave myopie sélective. Pas une ne s'est indignée quand les bombes au phosphore calcinaient les corps à Gaza.
Le monde arabe et le peuple libyen n'ont pas besoin d'être traités comme le Kosovo. Pas d'Otan, pas d'ONU, pas d'US(a) ni aucune armée étrangère chez nous.
Notre guerre actuelle est une guerre de Libération.
Il faut que soient investis immédiatement les lieux du pouvoir par les éléments de l'armée nationale regroupés en une force provisoire de libération.
La télévision nationale.
Les différents ministères.
Le palais présidentiel.
Que soient délogés le Fou (mais pas assez pour avoir accumulé une fortune estimée à des centaines de milliards de dollars US) et ses sbires.
Qu'un gouvernement de sauvegarde de la Révolution transitoire se constitue sans attendre. Il est assez de hauts fonctionnaires démissionnaires et rangés du côté de leur Peuple pour que ce gouvernement se constitue et se fasse reconnaître internationalement.
Après cela le vrai travail va commencer, celui de la construction d'une Libye libre et pour les Libyens.
Vive la Révolution arabe
Vite, dans une histoire accélérée par une transformation de cette ampleur, le moindre retard et la moindre erreur d'orientation peuvent coûter cher.