Le soulèvement populaire en Tunisie, qui se bat contre une manipulation politique de grande envergure menée par les USA, fait tâche d'huile en Egypte et dans d'autres pays arabes.
A sa base, un cocktail inflammatoire composé de :
(1) soumission économique et politique des Etats aux intérêts occidentaux et sionistes qui a jeté dans la pauvreté, avec des hausses de prix vertigineuses des matières de première nécessité, la vaste majorité de la population formée à plus de 60% de jeunes de moins de 25 ans,
(Tunisie, photo Husni Dridi, AP)
(2) persistance de systèmes politiques âgés de plus de 20 ans, inféodés à l'impérialisme, corrompus, répressifs et décidés à passer au régime héréditaire,
(3) impasse des aspirations nationales d'une nation que les divisions ethniques et religieuses fomentées et nourries n'ont pas réussi à morceler.
En Egypte, pierre de voûte de la normalisation avec l'entité sioniste, les manifestations populaires traversent les villes principales du pays pour le troisième jour consécutif, exigeant la chute du régime et suscitant la panique aux Etats-Unis d'où des conseils droitsdel'hommesque se sont fait entendre aujourd'hui et la terreur des sionistes qui tentent de se rassurer sur "la pérennité du traité de paix".
newsnet_48410_imageproxy11.jpg (ville de Suez, Egypte, photo Khaled Dessouki, AFP)
A Sanaa au Yémen, des manifestations de centaines d'étudiants menés par la jeune journaliste, Tawakol Karmane, depuis deux semaines, se sont transformées en manifestations populaires rassemblant des milliers de citoyens exigeant la destitution de Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 30 ans.
newsnet_48410_imageproxy22.jpg (Sanaa, Yemen, photo Hani Mohammad, AP)
L'onde de choc du Tunisami se fait sentir en Libye et en Algérie, au Machreq en Jordanie et jusqu'au Koweit et dans les Emirats où les pétromonarchies se sont hâtées de proposer des mesures sociales pour étouffer dans l'uf le malaise politique.