12/04/2011 voltairenet.org  3 min #51856

Les États-unis, la France et l'Angleterre lancent une guerre d'agression contre la Libye

Curt Weldon, émissaire officieux de Washington à Tripoli

Curt Weldon

Ancien vice-président de la Commission des Forces armées et de la Commission de la Sécurité de la patrie, M. Weldon s'est doté d'un impressionnant carnet d'adresse qu'il a mis à profit pour développer de juteux business à la frange de la légalité.

Il a défrayé la chronique au cours des dernières années et s'est trouvé mêlé à divers trafics d'armes internationaux. Une de ses sociétés, Defense Solutions, a notamment conclu un contrat de remise en état d'une vaste flotte de vieux chars hongrois T-72, de véhicules de combat d'infanterie BMP-1 et de véhicules de transport de troupes BTR-60, et autres antiquités soviétiques, destinés à la Libye. Il semble que l'affaire ait partiellement capoté.

Personnalité du complexe militaro-industriel, M. Weldon milite au  Center for Security Policy et participe aux congrès des organes politiques de l'Eglise de l'Unification du  révérend Sun Myung Moon.

Il assure s'être rendu à Tripoli à l'invitation du chef de cabinet du « Frère Guide ». Son projet est cependant de convaincre le colonel Kadhafi de laisser la place à ses enfants.

Quoiqu'il en soit, l'équipée de M. Weldon a été financée par Steve Payne et Brian Ettinger -les directeurs de Worldwide Strategic Energy, le principal cabinet de lobbying pétrolier de Houston- qui l'accompagnaient.

Il n'échappe à personne que les activités tous azimuts de Curt Weldon, particulièrement en Corée du Nord et en Irak, n'ont pu se développer qu'avec l'assentiment de la CIA et probablement parfois à sa demande. Il n'échappe non plus à personne que le représentant Curt Weldon avait introduit Joe Biden (alors sénateur du Delaware) auprès du colonel Kadhafi, ni que Brian Ettinger était à l'époque un des assistants parlementaires de M. Biden, actuel vice-président des États -Unis. En conséquence de quoi, l'initiative de M. Weldon a été interprétée dans les milieux diplomatiques comme une volonté de la Maison-Blanche de rétablir un canal de discussion avec le leader libyen.

En définitive, le colonel Kadhafi n'a pas souhaité donner suite à la demande d'audience de son vieil ami Weldon et de la délégation « privée » états-unienne. Le « Guide frère » a préféré consacrer son temps à recevoir la délégation de chefs d'État de l'Union africaine.

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«  U.S. Arms Dealer Tests Legal Bounds in Middle East Arms Bazaar », par Sharon Weinberger, Wired, 7 mars 2008.
«  Time's Up, Qaddafi », tribune libre par Curt Weldon, The New York Times, 5 avril 2011.

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