Le chef des Bassidji (milice islamique iranienne) Mohammad Reza Naghdi a proposé jeudi d'envoyer ses bataillons en Grande-Bretagne pour aider à rétablir le calme et la stabilité à Londres, ont annoncé vendredi les médias arabes.
"Nous sommes prêts à maintenir la paix en Grande-Bretagne et à défendre les droits de l'homme à Londres, Liverpool et Birmingham", a déclaré le commandant.
Toutefois, les Bassidji n'accepteront cette tâche que si l'Assemblée générale de l'Onu la leur délègue.
"À notre grand regret, les crimes et la brutalité de la despotique monarchie britannique contre les opprimés continuent dans le pays", a ajouté Mohammad Reza Naghdi.
La force paramilitaire volontaire des Bassidji est une branche du Corps des Gardiens de la révolution islamique. Son contingent compte quelque 10 millions d'hommes.
La veille, le président iranien a condamné "le comportement sauvage de la police britannique" face aux émeutes, notamment les traitements infligés aux "manifestants". Mahmoud Ahmadinejad a appelé les autorités britanniques à se tenir aux côtés du peuple (...) et à l'écouter, au lieu d'envoyer des troupes en Irak, en Afghanistan et en Libye pour piller le pétrole". Il a aussi fustigé le "silence" de l'Onu.
Les troubles qui ont vite dégénéré en émeutes ont commencé à Londres à l'occasion de la commémoration du décès de Mark Duggan, citoyen noir de 29 ans, tué par balle par la police qui menait une opération anti-criminalité. Les désordres se sont étendus ensuite à plusieurs grandes villes d'Angleterre. La police a interpellé plus de 1.300 personnes, dont au moins 250 font l'objet d'accusations. Plus de 111 policiers ont été blessés.