21/08/2011 mleray.info  4min #56544

 La déstabilisation de la Syrie et la guerre élargie au Moyen-orient

L'occident confisque la volonté des Syriens : Assad doit partir

"C'est tout de même étrange qu'au lieu d'offrir son aide (à Damas) pour appliquer son programme de réformes, Obama et le monde occidental cherchent à attiser la violence en Syrie"

L'équipe du site  Al Manar 

Plus que jamais, les dirigeants occidentaux s'adonnent une nouvelle fois à leur manie favorite: confisquer la volonté des peuples arabes, parler en leur nom sans jamais en avoir été chargés de le faire et agir en leur nom aussi. Exerçant un despotisme aussi inique que sournois, sous couvert de promouvoir la démocratie, ou de défendre les intérêts de ses peuples. Leur dernière victime est la Syrie de Bachar ElAssad. Pour la première fois depuis que les contestations ont éclaté dans ce pays, ces puissances de l'arrogance ont signifié au président syrien de partir.

Comme de coutume dans ce genre de cas, ces puissances occidentales agissent de concert. Jeudi, il a suffi que le président américain donne le coup d'envoi, pour que le trio européen, le français Sarkozy, l'allemande Merkel, et le britannique Cameroun suivent le pas. Sans oublier le canadien. Ni l'Union européenne. Et bien entendu l'Onu aussi a mis du sien.
Et comme de coutume, le discours prononcé par ces dirigeants de l'arrogance mondiale est des plus trompeurs.

Ainsi, pour le président américain, ami inconditionnel de l'ennemi des Arabes, qui n'est autre qu'Israël, se permet de prétendre défendre les intérêts du peuple syrien : « dans l'intérêt du peuple syrien, le temps est venu pour le président Assad de se retirer », a-t-il dit jeudi.
« Nous avons à maintes reprises expliqué que le président Assad devait mener une transition démocratique ou démissionner. Il n'a pas mené (cette transition) », explique-t-il, croyant résumer en sa personne tout le peuple syrien.

Même approche de confiscation arrogante chez l'Union européenne

"L'Union européenne note que Bachar al-Assad a perdu toute légitimité aux yeux du peuple syrien et qu'il est nécessaire pour lui de quitter le pouvoir", a déclaré le chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.

Simultanément, un rapport de l'ONU dressait jeudi un catalogue glaçant de brutalités et violences contre la population civile qui pourraient relever de "crimes contre l'humanité". Et appelant le Conseil à envisager une saisine de la Cour pénale internationale. Lundi devrait se tenir une réunion du Conseil des droits de l'homme de l'ONU lors d'une session spéciale dédiée à la Syrie, à la demande de 24 des 47 pays du Conseil, dont quatre pays arabes (Jordanie, Koweït, Qatar et Arabie Saoudite).

Cette campagne fut escortée d'appel à des sanctions, lancé par le trio européen + le Portugal et l'Espagne lesquels cherchaient à obtenir une résolution onusienne.

Elles devraient inclure un embargo sur les armes, un gel des avoirs syriens et une interdiction de voyage pour certains responsables, selon Philip Parham, ambassadeur adjoint de la Grande-Bretagne à l'ONU, qui s'exprimait à l'issue d'une réunion du Conseil de sécurité.

Sachant que les États-Unis ont déjà entamé des sanctions unilatérales contre Damas. Interdiction d'importation de pétrole et de produits pétroliers de Syrie aux Etats-Unis et gel de tous les avoirs que l'Etat syrien pourrait avoir sous juridiction américaine sont contenus dans le décret signé par Obama.

Dernièrement, certains membres de la contestation syrienne vivant aux Etats-Unis avaient eux-mêmes poussé Washington à cibler dans leurs sanctions le secteur pétrolier, sous prétexte « qu'il profitait exclusivement au clan des Assad. »

Pour la secrétaire d'Etat Hillary Clinton, les sanctions américaines frappaient "en plein coeur" le régime.

Curieusement, cette escalade occidentale intervient alors que le calme semble être retourné dans les différentes régions syriennes. La veille, le mercredi, ElAssad venait d'annoncer la fin des opérations militaires, lors d'une conversation téléphonique avec Ban Ki-Moon et donnait son feu vert pour une mission humanitaire de l'ONU de se rendra en Syrie à partir de ce week-end. Comme l'a annoncé le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha), qui cherchait depuis des semaines à accéder au pays, les autorités syriennes lui ont accordé des garanties pour se rendre où ils souhaitent.

"C'est tout de même étrange qu'au lieu d'offrir son aide (à Damas) pour appliquer son programme de réformes, Obama et le monde occidental cherchent à attiser la violence en Syrie", a réagi Rim Haddad, directrice des relations extérieures du ministère syrien de l'Information.

 Al Manar

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