Le président syrien Bachar el-Assad a rejeté en bloc toute pression occidentale cherchant à contraindre la Syrie à se vendre, car le peuple syrien a choisi d'être maître lui-même et de jouir d'une souveraineté autonome, a rapporté l'agence SANA.
S'exprimant au cours d'un iftar organisé Mercredi soir en l'honneur des dignitaires religieux syriens, al-Assad a considéré que les pressions étrangères ne sont pas nées du souci de l'Occident sur le peuple syrien ou sur le processus des réformes déjà entamé !
Et de souligner « que la Syrie est pour l'Occident un obstacle dans la région et il veut de la Syrie qu'elle présente des concessions, mais cela n'arrivera jamais, car le peuple syrien a choisi d'être en possession de sa volonté ».
Le président al-Assad a indiqué que « la force de la Syrie réside dans le fait que son peuple croit en la patrie qui représente sa maison, en la souveraineté qui représente son honneur et en l'unité nationale qui représente sa forteresse à laquelle nous irons nous abriter, enfin en la sécurité qui représente la garantie de l'avenir de nos enfants ».
Le président al-Assad a appelé à revoir les événements que la Syrie a connu afin d'en tirer les leçons pour le bien du pays et du peuple syrien.
"Surmonter ces événements nécessite la coopération de tout le monde, le bon sens et la sagesse au lieu des émotions", a affirmé le président syrien, soulignant que le rôle des ulémas est essentiel pour préserver le pays, sensibiliser les citoyens et éviter la zizanie.
Le président al-Assad a considéré « que ce qui s'est passé, malgré la grande douleur qui a résulté de cette situation, a mis en évidence la substance solide et authentique du citoyen syrien dont la patrie s'enorgueillit comme d'ailleurs la rue syrienne, affirmant que la relation entre la foi et le patriotisme est tout à fait naturelle et que ce qui unit ces deux concepts est la morale ».
"Une grande partie de la crise a une raison morale que ce soit du côté du responsable ou du citoyen et la solution réside dans la consécration de la morale", a-t-il estimé, ajoutant que l'essence de la religion est l'humanité et l'essence de cette dernière est la morale.
Il a insisté sur le fait de ne point exploiter le nom d'Allah, qui est le mot le plus sacré à l'humanité.
"Les agissements individuels de la part de certains responsables ou de simples citoyens, surtout les actes qui violent les choses sacrées ne sont que des comportements individuels qu'on ne peut généraliser ", a-t-il poursuivi.
Le président a appelé tous les ulémas et les responsables à assumer leurs responsabilités dans le renforcement de la cohésion entre les Syriens et à participer ensemble au processus de réforme, précisant que la divergence des opinions est une question "saine" tant que le but est la construction du pays et tant que la réforme n'aboutit pas à la division et à la dissension.
"L'Etat progresse dans le processus de réforme de manière ferme", a affirmé le président, ajoutant que cette réforme jette les jalons de l'avenir du pays et des générations futures. "C'est pourquoi, elle doit être minutieusement étudiée et fondée sur les revendications naturels de la société et non pas sur tout ce qui est conjoncturel", a fait noter le président al-Assad.
Il a mis en garde contre les tentatives étrangères de semer la discorde dans le pays, notamment en discréditant le rôle patriotique de l'armée qui protège les citoyens et les biens publics et privés.