Quand il s'agit d'expliquer la « révolution » libyenne à ses lecteurs, la revue mondialiste Foreign Policy narre avec enthousiasme et fierté les actions souterraines desquelles ont émergés les évènements. Une lecture radicalement différente de la version officielle, mais ô combien plus instructive.
Il est toujours très instructif de lire les parutions Mondialistes. En effet, celles ci au contraire de la Presse Mainstream ne s'embarrassent guère de la soupe micro ondée servie aux gogos et n'hésitent jamais à se vanter des actions qu'ils nient officiellement. C'est ainsi que cet article de Foreign Policy se fait un plaisir de nous raconter cet épisode des révolutions colorées arabes par le menu.
Les phrases en italique sont traduites de l'article original.
Dans l'article « The Tripoli uprising », Foreign Policy, une revue Mondialiste crée par Samuel Huntinghton (le choc des civilisations) et longtemps financée par la Fondation Carnegie, nous explique que » Ce qui semblait être un soulèvement spontané a été en fait le résultat de plusieurs mois de planification minutieuse « ...
L'ensemble des soulèvements arabes ont en effet été minutieusement planifiés et préparés dans le plus grand secret, la CIA tablait en effet sur un effet domino dans la région. Pour cela, le « soft power » incarnée par Obama devait succéder à l'ère Bush qui n'a guère marqué par sa finesse. La mèche pour mettre le feu aux poudres devait être la Tunisie affamée et « wikilixée » histoire d'agiter le peuple avant de s'en servir.
« Tout a commencé en Janvier, lorsque 15 militants politiques, inspirés par la révolution tunisienne, se sont rencontrés secrètement et ont élaboré des plans d'émettre un document appelant à une plus grande liberté. Ils sont venus des couches supérieures de la société libyenne - médecins, ingénieurs, hommes d'affaires - (..).
Car c'est à partir de la Tunisie qu'aller être recrutés et entraînés les agents de la subversion « démocratique », avant de repartir dans leurs pays d'origine pour y diffuser la « bonne parole révolutionnaire » et surtout y fomenter des troubles. Selon une technique déjà utilisée par la CIA pour les révolutions colorées d'Europe de l'Est : « Quelques 20 rebelles se rendirent secrètement en Tunisie pour rencontrer des personnalités au centre des opérations rebelles sur l'île tunisienne de Djerba, puis retournèrent dans les montagnes occidentales libyennes pour recevoir une formation par des soldats de l'OTAN et des agents de renseignement. »
Le journaliste n'hésite pas non plus à décrire les méthodes des rebelles qui cherchaient à provoquer le chaos pour engendrer une réaction des forces de sécurité libyennes afin de les « confondre ». Un chaos, pas si « spontané » donc, mais clairement le fruit d'agents entraînés au sabotage et à la subversion révolutionnaire : « Un groupe de manifestants, a aspergé les véhicules stationnés sur la route avec de l'essence avant d'y mettre le feu. «Nous voulions créer un sentiment de chaos, pour confondre les forces gouvernementales ».
Une fois les structures rebelles armées et entraînées par l'OTAN bien en place, la subversion révolutionnaire n'avait plus qu'à faire jouer ses réseaux pour alimenter le chaos : « avec la coordination des cellules souterraines, les soulèvements se sont répandus dans toute la ville »
L'article conclut sur une rébellion qui ivre d'une victoire quelle n'a pas méritée, commence déjà à se déchirer. En effet, comme en Côte d'Ivoire, les rebelles n'étaient pas à la haueteur et auraient été balayés sans l'ingérence illégale des occidentaux mondialistes. Le Canard Enchaîné du 31 août souligne le rôle majeur des troupes au sol de l'OTAN qui ne sont pas censées être présentes officiellement. Notamment avec la présence significative de vétérans des maquis islamistes toujours niée aussi par la presse officielle qui n'a d'yeux que pour le gâteau pétrolier et sur son cher Nicolas W Sarkozy.