Donald Macintyre
The Independent
Le congrès fait payer aux Palestiniens leur choix d'une reconnaissance aux Nations-Unies.
Le Congrès des États-Unis vient de bloquer près de 200 millions d'aides pour les Palestiniens, une restriction qui menace les projets concernant l'alimentaire, la santé et le soutien aux efforts pour construire un État viable.
La décision d'ajourner le paiement va à l'encontre des souhaits de l'Administration Obama et reflète la colère du Congrès à l'égard du Président palestinien, Mahmoud Abbas, pour sa recherche, jusqu'ici non réalisée, d'une réconciliation Fatah-Hamas et d'une reconnaissance d'un État aux Nations-Unies.
Le gel des financements qui auraient dû être distribués au cours de l'année fiscale US qui se termine aujourd'hui est le signe le plus tangible de la gravité des menaces des dirigeants du Congrès pour un arrêt encore plus important des financements dans l'année à venir si Mr Abbas poursuit ses actions aux Nations-Unies. Ce qui a été vivement condamné hier par l'Autorité palestinienne.
Il y a eu des demandes répétées au Congrès pour que soient bloqués jusqu'aux 600 millions de dollars - montant moyen des aides accordées bilatéralement chaque année par les USA à la Cisjordanie et à la bande de Gaza depuis 2008 - de l'aide pour la prochaine année fiscale.
L'Administration reste, comme le Congrès, opposée à la demande d'adhésion des Palestiniens aux Nations-Unies que Mr Abbas a déposée la semaine dernière. Mais elle met en avant que l'aide au peuple palestinien est ce qu'un responsable a décrit comme « une part essentielle de l'engagement US pour un avenir sécurisé et une solution à deux États pour les Palestiniens ».
L'ancien Président Bill Clinton, parmi d'autres, avait mis en garde ce mois-ci les parlementaires leur demandant de laisser la question des aides à l'Administration, ajoutant : « Tout le monde sait que le Congrès des États-Unis est l'organe parlementaire le plus pro-Israël au monde. Ils n'ont plus à le démontrer. »