14/10/2011 alterinfo.net  2min #58458

 Massacre à Syrte

Libye: Syrte, la Dresde arabe, martyrisée par l'aviation française

IRIB- Depuis le 25 août, la ville libyenne de Syrte est soumise aux tirs de missiles et d'armes lourdes des «rebelles» et des forces de l'OTAN. Selon ses propres estimations, l'organisation militaire occidentale a effectué 427 bombardements entre le 25 août et le 29 septembre, dont 35 raids, pour la seule journée du 27 septembre. L'armée française, quant à elle, s'enorgueillit d'avoir assuré 140 sorties de chasseurs et d'hélicoptères, dont 60% sont des missions offensives, entre le 30 septembre et le 6 octobre. Une vingtaine d'objectifs, dans les régions de Syrte et Bani Walid, auraient été «neutralisés».

Dans l'indifférence des médias et des opinions publiques occidentales, cette ville - qui compte 75.000 habitants - connaît une gigantesque catastrophe humanitaire. Les habitants, qui tentent de fuir l'enfer qui leur est imposé, décrivent les scènes d'horreur et parlent de milliers de morts. Certains d'entre eux - notamment les Noirs et les jeunes gens - sont arrêtés par les «rebelles» et accusés d'être des partisans de Kadhafi.

Le docteur Mego Terzian, porte-parole de"Médecins sans Frontières" (MSF) explique que le personnel médical de la ville, avec lequel l'organisation a des contacts, se plaint de l'afflux de blessés, dont une majorité d'enfants. «On manque d'électricité, d'eau et de matériel médical élémentaire, tels antibiotiques, pochettes de sang, etc.».

"MSF" voulait se rendre dans les hôpitaux avec du matériel, mais l'accès en a été formellement interdit par le «Conseil national de transition » (CNT). Et, par la mer, aucun accès n'est possible, en raison du blocus, par les navires de l'OTAN. Les chefs de guerre des forces du "CNT" ont leur plan : «Nous essayons, en quelque sorte, d'affamer» les pro-Kadhafi, avouent-ils. Déclaration qui n'émeut même pas les partisans de «l'ingérence humanitaire».

Pendant ce temps, en France, l'actualité c'est le non-évènement de la future élection présidentielle et son spectacle. Les avions de chasse et les hélicoptères de «notre» armée peuvent détruire et massacrer, en toute tranquillité.

Personne ne s'interrogeant, par ailleurs, sur la crédibilité d'une soi-disant «révolution», qui, en dépit du surarmement de ses partisans et du déluge de feu de l'OTAN, n'est pas encore parvenue à s'imposer, après huit mois de combats.

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