IRIB - Alors qu'on s'attendait à ce que la mort de Kadhafi mette fin aux opérations de l'OTAN en Libye, la réunion des ambassadeurs de l'Alliance pour décider de la fin de son intervention a été reportée à vendredi. Vraisemblablement l'Otan aurait dû officialiser aujourd'hui mercredi la fin de ses opérations en Libye, ce qui n'a pas eu lieu, selon le porte-parole de l'instance, qui a évoqué la poursuite des consultations avec les alliés de l'Otan. En même temps, le président du CNT, Moustapha Abdeljalil a, pour sa part, parlé, au lendemain de l'inhumation secrète de Kadhafi, de la nécessité de la poursuite des opérations militaires étrangères, d'ici la fin 23011, en raison des menaces qui pèsent encontre de la part des partisans de l'ex-dictateur. En visite au Qatar pour assister à la réunion des « Amis de la Libye, Moustapha Abdeljalil, a souligné que le Conseil national de transition libyen accueillait favorablement la participation de l'OTAN dans le développement du système défensif et sécuritaire de ce pays. Dans le même contexte, le "ministre" du Pétrole et des Finances du CNT, Ali Tarhouni avait déjà fait savoir le souhait de ce conseil pour que l'Otan poursuive ses opérations en Libye.
A ce propos, le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta a fait savoir la possibilité de la prolongation de la présence militaire de l'Otan en Libye. Le rôle militaire que joueront les Etats-Unis dans l'avenir de la Libye dépend de la décision de l'OTAN, a déclaré Panetta, mardi, dans une conférence de presse, au Japon. La possibilité de la poursuite de la présence de l'Alliance en Libye se renforce alors que le secrétaire général de l'instance, Anders Fogh Rasmussen, avait annoncé vendredi dernier, l'intention de l'OTAN à mettre un terme à sa mission en Libye pour le 31 octobre.
Par ailleurs des voix se sont élevées contre la poursuite de la présence de l'OTAN après la mort de Kadhafi. La Russie s'est attelée dès la semaine dernière à faire annuler la résolution concernant la zone d'exclusion aérienne en Libye.
Le conseil de sécurité avait adopté, en mars 2011, un mois après le déclenchement du mouvement populaire libyen, la résolution 1973, contre le régime Kadhafi, stipulant la zone d'exclusion aérienne en Libye, pour ainsi protéger les civils des raids aériens des forces de Kadhafi. Suite à l'adoption de la résolution 1973, l'attaque militaire en Libye, avait commencé le 19 mars, sous la houlette des Etats-Unis et à la fin de ce même mois, la responsabilité de la direction des opérations avait été remise à l'OTAN.
Maintenant, après la mort du dictateur et l'occupation des dernières bases militaires des forces pro-Kadhafi, la protection des civils qui constituait le but principal de l'adoption de la résolution du Conseil de sécurité, n'a plus de sens. Il faudrait alors chercher d'autres raisons dont les champs pétroliers, la situation stratégique et les longues frontières maritimes de ce pays de l'Afrique du Nord, pour justifier la prolongation de la présence militaire de l'Otan.