03/02/2012 alterinfo.net  3min #63061

 Indignation au Sénégal : le mouvement « y en a marre » montre la voie

Le «printemps arabe» est-il venu au Sénégal?

Le nombre de victimes des manifestations antigouvernementales au Sénégal augmente. La veille encore une personne a été tuée pendant une manifestation de masse à Dakar. La situation rappelle la première vague du «printemps arabe» en Tunisie, en Égypte et au Yémen.

Les gens protestent contre la présentation de la candidature du président en exercice Abdoulaye Wade au élections prévues pour le 26 février.

Le chef de l'Etat a 85 ans et il est prêt à rester encore pour deux mandats de 7 ans. Le tribunal Suprême a pris la décision qui lui permet d'être élu pour la troisième fois ce qui est interdit pas la loi, a expliqué l'ambassadeur de Russie au Sénégal Valeri Nesterouchkine.

«Plus de 17 candidats ont présenté leurs documents pour participer aux élections, le Conseil constitutionnel a approuvé 14 candidatures, dont celle du chef d'Etat en exercice. L'opposition est contre sa participation aux élections. Conformément à la Constitution adoptée en 2001, le Conseil constitutionnel a estimé que cela seront les deuxièmes élections du président en exercice parce que la première fois il a été élu d'après les lois de l'ancienne Constitution. C'est la collision de l'interprétation juridique et politique de la situation».

Selon l'opposition, les actes des autorités c'est une manipulation politique et une révolution constitutionnelle. Les experts croient que «le printemps arabe-2012» vient au Sénégal. Voici l'opinion du vice-directeur de l'Institut de l'Afrique de l'Académie des sciences de Russie Leonid Fitouni.

«Je pense que les événements au Sénégal et dans les pays du «printemps arabe-2011» sont liés entre eux. Je voudrais souligner que la corrélation ne consiste pas seulement en ce que tous les processus sont dirigés du centre unique. La corrélation consiste avant tout en ce que l'exemple du succès des manifestations dans un pays stimule les gens dans d'autre pays. Le principe est suivent: pourquoi nous ne pouvons pas agir de la même façon que les gens en Tunisie où en Egypte où dans un autre pays. Sans ce sens la situation au Sénégal rappelle le « printemps arabe-2011».

Les pays de l'Afrique du Nord et du Proche-Orient où des conflits intérieurs murissent, font l'objet d'une ingérence extérieure. Si le Sénégal complète cette liste triste, on ne peut pas exclure qu'un nouveau foyer de la tension internationale va apparaître.

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