Les nouveaux attentats sont traités d'une manière bien différente des précédents. La presse atlantiste qui avaient attribué les premiers attentats de Damas et d'Alep aux services secrets syriens a abandonné cette théorie du complot depuis qu'Ayman Al-Zawahiri les a revendiqués au nom d'Al-Qaida. Du coup, elle fait preuve de circonspection cette fois et évite de reprendre à son compte les accusations systématiques du Conseil national syrien à l'encontre des services de renseignement.
Le rapport à huis clos de Kofi Annan au Conseil de sécurité donne lieu à des commentaires divers, chacun en Occident croyant savoir qu'il s'est plaint de la mauvaise volonté du président el-Assad. Cependant, la presse atlantiste évoque une possible sortie de crise sous garantie russe : la Pouvoir syrien cesserait la répression tandis que les Occidentaux renonceraient à contraindre Bachar el-Assad à partir. A y réfléchir de plus près, si cette solution était retenue, elle équivaudrait à une défaite complète de l'OTAN et du CCG. En réalité, les Occidentaux cesseraient de prétendre qu'il y a une répression et renonceraient à un changement de régime.
- La porte-parole du Conseil national syrien, Bassma Kodmani, a accordé un entretien au Journal du dimanche. Elle s'y pose nouvellement en stratège militaire et théorise la défaite. Selon elle, les combattants se déplacent tout le temps (ce qui revient à admettre qu'ils sont peu nombreux) dans une forme de guérilla urbaine. Ils ne chercheront plus à se regrouper comme ce fut le cas à Baba Amr (et par conséquent, ils ne cherchent plus à prendre le pouvoir).
- La presse du Golfe relaye largement l'information selon laquelle l'Arabie saoudite achemine des armes lourdes en Jordanie pour armer la rébellion syrienne.
- Mention spéciale au quotidien saoudien Arab News. En titre de "une", il accuse les voyous d'Assad d'avoir perpétré les attentats de Damas : Mais en page intérieure, il reproduit des dépêches d'agence dont le titre attribue les attentats à l'opposition armée.