© Capture d'écran Twitter 𝕏 @maCommune
La presse nationale avait fait état d'une tentative d'intrusion de 200 Gilets jaunes dans le commissariat de Besançon le 1er mai. La préfecture parle d'une dizaine d'individus sur un parking qui est interdit mais qui n'a pas de barrière.
Décidément le mouvement des Gilets jaunes déchaîne les passions. Accusés - à tort - par le ministre de l'Intérieur d'avoir «attaqué» l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris en marge des manifestations du 1er mai, les Gilets jaunes ont également fait les gros titres de la presse nationale pour leur action à Besançon.
«Besançon : plus de 200 gilets jaunes ont tenté de s'introduire dans le commissariat», a ainsi titré BFM, reprenant une information initialement sortie par France Info, et s'appuyant sur des sources policières. De nombreux autres médias ont alors relayé l'information, donnant corps à un tableau insurrectionnel.
Mais là encore, la réalité des faits est très éloignée de l'image donnée. Si entre 200 et 300 Gilets jaunes étaient bien présents près du commissariat, L'Est Républicain, qui cite la préfecture, explique que l'immense majorité n'a pas tenté de s'introduire dans le commissariat, et a été repoussée par des gaz lacrymogènes. Selon la préfecture, «une dizaine d'individus» a effectivement tenté ce qu'elle définit comme une «intrusion», en pénétrant de quelques mètres sur le parking du commissariat, qui n'est pas fermé par une barrière.
Le quotidien précise qu'il n'y a eu ni corps-à-corps ni interpellation. Si France Info a depuis corrigé son article, affirmant que c'est la préfecture du Doubs qui avait parlé d'une intrusion de 200 personnes et qu'elle avait depuis «précisé» sa version, BFMTV n'a, à l'heure actuelle, pas modifié le sien.
Lire aussi : «Hôpital attaqué» : la version de Castaner démentie par des témoignages et des vidéos