© KENZO TRIBOUILLARD / AFP
Deux Gilets jaunes ayant crié «Castaner assassin» lors d'une visite du ministre à Besançon en mars ont été condamnés à 1 500 euros d'amende avec sursis. Un troisième manifestant devra payer 1 000 euros d'amende pour les mêmes faits.
Trois Gilets jaunes ont été condamnés le 15 mai à Besançon à des amendes - une ferme, deux avec sursis - pour outrage après avoir crié «Castaner assassin» au ministre de l'Intérieur lors d'une visite de Christophe Castaner dans la ville en mars, selon leur avocat Jean-Michel Vernier.
Deux d'entre eux, un représentant syndical FO et son épouse, ont été condamnés à 1 500 euros d'amende avec sursis. L'avocat a précisé que le couple allait faire appel de sa condamnation. Le troisième a écopé de 1 000 euros d'amende qu'il devra payer, «son casier judiciaire lui interdisant de bénéficier d'un sursis».
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Les trois Gilets jaunes ont en revanche été relaxés des faits de rébellion, selon leur conseil, qui avait plaidé la relaxe lors du procès le 29 avril devant le tribunal correctionnel de Besançon, qui jugeait les trois individus pour outrage envers le ministre de l'Intérieur.
Les faits ont eu lieu mi-mars, lors d'une visite de Christophe Castaner à Besançon pour l'inauguration d'un commissariat dans le quartier sensible de Planoise.
Les trois prévenus avaient lancé au ministre «Castaner assassin !». A l'audience, ils avaient insisté sur la dimension politique de l'apostrophe. «[Ils voulaient dire] "assassin de la liberté" ou "assassin du droit de manifester"», a expliqué Jean-Michel Vernier à l'AFP.
«C'est une problématique qui semble liée à la liberté d'expression», a ajouté l'avocat. «Ces mots prononcés ne sont jamais arrivés jusqu'aux oreilles du ministre, qui n'a pas déposé plainte et qui n'était pas partie civile [dans ce dossier]», a-t-il encore souligné.