Le Gilet jaune qui avait insulté le philosophe Alain Finkielkraut en marge de l'Acte 14 a été condamné à deux mois de prison avec sursis. Le tribunal a considéré que l'antisionisme affiché du prévenu était assimilable à de l'antisémitisme.
L'homme qui avait injurié le philosophe polémiste Alain Finkielkraut, en marge de l'Acte 14 des Gilets jaunes, a été condamné à deux mois de prison avec sursis. «Espèce de sioniste», «grosse merde», «elle est à nous, la France», «sale race» ou encore «t'es un haineux et tu vas mourir», avait lancé Benjamin W. à l'endroit de l'académicien.
Alain Finkielkraut ne s'était pas constitué partie civile dans cette affaire, même s'il était venu apporter son témoignage à la barre. Le ministère public, le seul à avoir engagé des poursuites donc, avait requis une peine de six mois de prison avec sursis.
Un antisémitisme déguisé en antisionisme selon le tribunal
Le tribunal a estimé que ces propos «apparaissent viser Alain Finkielkraut comme personne de confession juive, par le recours aux stéréotypes habituels antisémites, décrivant les personnes de confession juive comme n'appartenant pas à la communauté nationale».
Six mois avec sursis requis contre un Gilet jaune accusé d'injures antisémites contre Finkielkraut
«Les injures apparaissent ici avoir été proférées à raison de la religion de la personne visée, le terme "sioniste" venant ici purement et simplement dissimuler le caractère antisémite des propos», d'après la décision du tribunal.
Elhamamouchi Ouadie, l'avocat du prévenu, a annoncé son intention de faire appel du verdict. «Mon client conteste tout antisémitisme et on considère qu'il y a un deux poids, deux mesures, quand on voit les propos tenus régulièrement sur tous les plateaux télévisés par Alain Finkielkraut et qui n'ont jamais été repris par le ministère public», a-t-il précisé.
Lors de l'audience, le père de famille a expliqué avoir été motivé par sa «cause de cœur», «la cause palestinienne», qui l'avait poussé a injurié le philosophe. Par ailleurs, Benjamin W. a indiqué s'en être pris à Alain Finkielkraut en raison de ses positions «sionistes» et conteste la caractère antisémite de ses propos.
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