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Des Gilets jaunes, ainsi que plusieurs collectifs opposés à la privatisation des aéroports de Paris (ADP), ont déposé ce 6 mai un mémoire de 52 pages au Conseil constitutionnel pour faire rejeter la loi Pacte qui prévoit cette mesure.
Les opposants à la privatisation des aéroports de Paris (ADP), inscrite dans la loi Pacte, n'ont pas dit leur dernier mot : ce 6 mai, plusieurs syndicats, associations ou simples citoyens se revendiquant pour certains Gilets jaunes ont décidé de remettre au Conseil constitutionnel un mémoire de 52 pages afin de faire avorter ce projet fortement décrié au sein de l'opposition.
Rassemblement et conférence de presse de #GiletsJaunes contre la Vente d’#ADP
Le collectif contre la privatisation d'ADP a déposé un mémoire «Porte étroite citoyenne» au #ConseilConstitutionnel.
JRI : Sébastien Dufour
Comme le rappellent les initiateurs de cette démarche, des citoyens peuvent, dans le cadre d'une procédure appelée «porte étroite citoyenne», remettre un mémoire au Conseil des sages pour contester cette décision, si le Conseil a déjà été saisi par au moins 60 députés ou 60 sénateurs.
«Nous allons utiliser cette formule puisqu'il y a déjà eu plusieurs recours de sénateurs et députés contre la loi Pacte», a expliqué au Figaro l'avocat Christophe Lèguevaques, qui coordonne cette action. L'instance avait été saisie le 10 avril par des parlementaires principalement socialistes, communistes et du parti Les Républicains (LR). Ils avaient annoncé avoir recueilli les signatures nécessaires à un référendum d'initiative partagée contre la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP).
Auteur: RT France
A l'exception de quelques députés Modem et de la majorité LREM, la privatisation des Aéroports de Paris heurte bon nombre de parlementaires, mais selon un récent sondage Ifop/Paris Match elle choquerait surtout la majorité des Français. Cette étude, rendue publique le 18 avril, conclut que si un référendum était organisé sur le projet de privatisation d'ADP, 70% voteraient contre et 22% pour.
Malgré cette forte opposition au sein de l'opinion publique, le Parlement avait définitivement adopté le 11 avril la loi Pacte et le projet de privatisation des aéroports de Paris.
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