© BERTRAND GUAY Source: AFP
N'ayant initialement pas prévu de participer à l'acte 29, Eric Drouet a tout de même fait le déplacement à Paris «pour rencontrer des Gilets jaunes». Critiquant la forme prise par certaines actions, l'activiste ne compte pas rester sans agir.
«Ça devient un carnaval, c'est du n'importe quoi, on se retrouve là à jouer du tam-tam dans Paris avec deux-trois manifestations dans [la capitale].» Dans une vidéo Facebook, intitulée « Carnaval jaune» et diffusée en direct le 1er juin depuis l'un des cortèges parisiens de l'acte 29 des Gilets jaunes, marqué par une faible participation (moins de 30 000 participants en France selon Le Nombre jaune), Eric Drouet, une des figures emblématiques du mouvement, n'a pas caché son amertume quant à l'évolution de la mobilisation.
Si on nous laisse faire c'est qu'on dérange pas, et si on ne dérange pas on n'aura rien.
«On ne met même pas en avant les revendications», a notamment regretté le Gilet jaune de Melun qui s'est montré catégorique : «Si on nous laisse faire c'est qu'on dérange pas, et si on ne dérange pas on n'aura rien.»
Regrettant l'existence à ses yeux d'un manque de communication entre Gilets jaunes, le chauffeur routier originaire de Seine-et-Marne a toutefois expliqué au cours de sa vidéo qu'il ne comptait pas rester sans agir. «On va faire le nécessaire pour les prochaines manifestations pour que les Gilets jaunes puissent communiquer entre eux», a-t-il affirmé.
«Blocages», «opérations escargot», «péages gratuits»...
Venu sans grand enthousiasme dans le XIVe arrondissement de Paris «pour rencontrer des Gilets jaunes», Eric Drouet expliquait quelques minutes plus tôt ne pas vouloir participer à la manifestation, affirmant «contester» une marche dépourvue «de mot d'ordre d'unité».
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Même discours à l'antenne de BFMTV, où le Gilet jaune de Seine-et-Marne a estimé que la mobilisation partait en «dérive totale», expliquant que selon lui, d'autres actions refléteraient mieux la volonté du mouvement. «Je pense que les Gilets jaunes veulent davantage se diriger vers des blocages, des opérations escargot, des opérations "péages gratuits", des blocages [de] raffinerie. C'est ce qui remonte des réseaux», a-t-il ainsi déclaré.
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