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 Gilets jaunes : nous sommes le peuple

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 Acte 7 des Gilets jaunes : une mobilisation bien plus forte en province qu'à Paris

 Acte 8 des Gilets jaunes : après les vœux de Macron, première mobilisation de 2019 (En Continu)

 Acte 9 : les Gilets jaunes se mobilisent partout en France (En Continu)

 Acte 10 des Gilets jaunes : une mobilisation sur fond de Grand débat national

 Acte 11 : les Gilets jaunes poursuivent leur mobilisation (En Continu)

 Gilets jaunes : un acte 12 en hommage aux blessés et aux victimes (En Continu)

 Acte 13 : les Gilets jaunes à nouveau dans les rues aux quatre coins de la France (En Continu)

 Acte 14 : après trois mois, la mobilisation des Gilets jaunes se poursuit (En Continu)

 Gilets jaunes : un acte 15 marqué par un rebond ? (En Continu)

 Acte 16 : des Gilets jaunes se rassemblent partout en France (En Continu)

 Acte 17 des Gilets jaunes : le maire d'une petite commune prend un arrêté interdisant les Lbd

 Gilets jaunes : un acte 18 pour marquer une nouvelle phase de la mobilisation (En Continu)

 La mission Sentinelle mobilisée et renforcée pour la prochaine manifestation des Gilets Jaunes

24/03/2019 histoireetsociete.wordpress.com  3 min #153843

La mission Sentinelle mobilisée et renforcée pour la prochaine manifestation des Gilets Jaunes

Le Temps (suisse): Dérive autoritaire

A l'étranger la politique de Macron est jugé sévérement et la « grosse » ficelle des « casseurs » analysée pour ce qu'elle est. (note de danielle Bleitrach)

JEUDI 21 MARS 2019  CHRISTIANE PASTEUR

Deux « gilets jaunes » sur les Champs-Elysées, samedi 16 mars 2019, lors du XVIIIe acte du mouvement. KEYSTONE

 FRANCE

Plus rien ni personne ne semble en mesure de freiner la dérive autocratique d'Emmanuel Macron. Ni l'escalade policière, et désormais militaire, s'abattant sur les gilets jaunes. Après l'adoption d'une nouvelle loi anticasseurs, des périmètres entiers, comme les Champs-Elysées à Paris, seront interdits de cortèges. Pour un mot de trop, les opposants politiques sont menacés de poursuites judiciaires. L'armée sera appelée en renfort ce samedi, pour l'acte XIX. Elle protégera certains établissements publics afin de permettre aux CRS de se déployer au contact des manifestants. Un véritable retour en arrière: ce n'était pas arrivé en métropole depuis la répression de la grève des mineurs en 1947, et la Guerre d'Algérie.

Dans la rue, ceux qui osent encore manifester, qui ne sont pas déjà amendés, en prison ou assignés à résidence, courent le risque de se faire gazer, tabasser, voire de perdre une main ou un œil. Zineb Redouane, une octogénaire victime d'un tir tendu de lacrymogène, est même décédée à Marseille, dans l'indifférence du gouvernement. D'autres morts devront-ils s'ajouter à la longue liste des victimes de violences policières en France? Les centaines d'Algériens en 1961, les communistes du métro Charonne un an plus tard, les manifestants de mai-juin 1968, Vital Michalon en 1977 à Super-Phénix, Malik Oussekine en 1986, Rémi Fraisse en 2014...

Enfermé dans ses certitudes et son mépris de classe, le gouvernement n'entend pas dialoguer. Sa seule réponse consiste à traiter le mouvement social par la répression. Nicolas Sarkozy avait ouvert la voie pour mater les banlieues. Une politique poursuivie par Manuel Valls lors des manifestations contre la Loi travail et Nuit debout. Rien sur le fond. Certes, il y a eu des débats. Un grand show, même. Mais d'inflexion de la politique menée, point. Des revendications des gilets jaunes (pouvoir d'achat, rétablissement de l'ISF, démocratisation de la vie politique, etc.), il ne restera rien, ou alors l'indexation des retraites. Et encore.

Comme il paraît lointain le temps des rassemblements paisibles sur les ronds-points. Le mouvement était trop populaire. Il fallait le casser, le morceler, le discréditer, le pousser à la radicalisation. Instiller la peur. Réduire le mouvement social à une bande de casseurs. Les chaînes d'info en continu ont contribué à alimenter un climat de guerre civile. Histoire d'obliger tout le monde à rentrer chez soi. Reposer le couvercle sur la marmite. Jusqu'aux prochaines élections. Ça pourrait marcher. Espérons que non.

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