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Plusieurs rassemblements ont été organisés ce 14 mai à travers la France contre la loi Blanquer. Adopté en février par l'Assemblée nationale, le projet de loi, discuté au Sénat, inquiète une partie du corps enseignant.
Ce 14 mai, des manifestations réunissant élèves et enseignants ont été organisées dans plusieurs villes de l'Hexagone contre la réforme portée par le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Cette journée de mobilisation intervient au moment où l'examen en première lecture du projet de loi a été entamé au Sénat. A Paris, plusieurs centaines de personnes ont ainsi protesté devant le siège de la chambre haute du parlement pour tenter de faire entendre leur voix.
«C'est une loi qui va une fois de plus casser l'éducation nationale. On vient contester les amendements qui sont mis en place et un certain nombre d'articles qui sont nocifs», s'insurge un manifestant au micro de RT France.
En province, plusieurs rassemblements se sont également tenus. A Toulouse, pour signifier leur opposition à la réforme, les protestataires ont bloqué le siège du rectorat.
A Metz, devant le lycée Georges de la Tour, des manifestants ont organisé symboliquement les funérailles de «l'école de la République». Sur une vidéo, on peut voir tour à tour des enseignants et quelques élèves s'incliner devant un cercueil noir.
Déjà adopté en première lecture par l'Assemblée nationale en février, le texte sera discuté par les sénateurs au cours de cette semaine avant un vote solennel le 21 mai. Si l'abaissement de six à trois ans de l'âge de l'instruction obligatoire fait largement consensus, plusieurs autres dispositions sont vivement contestées, comme le premier article, qui évoque «l'exemplarité» des enseignants, ou encore celui portant sur la fusion éventuelle de certaines écoles avec des collèges.
Le 8 avril, dans une lettre aux airs d'ultimatum adressée au ministre de l'Education nationale, les professeurs avaient menacé de grèves, ou de «boycott» des examens nationaux (en envisageant notamment d'accorder «la note maximale à toutes les copies»), dans le cas où les réformes litigieuses seraient maintenues.
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