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Le 24 juin, tous les infirmiers des urgences de nuit du CHU de Besançon (Doubs) ont été placés en arrêt de travail pour épuisement professionnel. Un poste de nuit avait été supprimé dans ce service d'urgences, déjà en grève depuis six semaines.
Les sept infirmiers et infirmières de nuit des urgences du CHU de Besançon, dans le Doubs, sont à bout. Ils ont tous été placés en arrêt maladie le 24 juin au soir, pour cause d'épuisement professionnel. Le personnel se plaignant de ne plus pouvoir faire face à la suite de la suppression d'un poste. Sur les sept infirmiers, deux ont été arrêtés pour une semaine, et cinq pendant 15 jours.
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Thibaud, un infirmier en arrêt maladie a confié à France Info se retrouver «tout seul, sans aide-soignant, sans collègue, pour s'occuper de dix box de soins». «C'est une situation qui n'est pas tenable», a-t-il ajouté. Mais selon lui, face à leurs supplications, la direction répond qu'elle n'a «pas les moyens» pour remédier à cette situation.
Le 14 juin, le ministère de la Santé, à l'issue d'une réunion avec les représentants du secteur, a annoncé que le gouvernement allait débloquer 70 millions d'euros de mesures immédiates pour tenter d'apaiser les personnels des services d'urgences mobilisés depuis trois mois.
Une large part de ce montant (55 millions) sera consacrée à la généralisation et à la revalorisation d'une prime «de risque de 118 euros bruts (100 euros nets mensuels)», versée dès juillet «à tous les professionnels des services d'urgence (hors médecins)», soit 30 000 personnes. Mais ces sommes ne sont pas destinées à résoudre le problème de sous-effectif chronique dont se plaignent les urgentistes dans toute la France, engagés dans une grève depuis trois mois.
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