Près de 50 services d'urgences se sont ajoutés au mouvement de grève dans les hôpitaux depuis les annonces d'Agnès Buzyn au mois de juin. L'intersyndicale professionnelle et le collectif Inter-Urgences appellent à nouveau à une marche dans Paris.
Après plus de trois mois de grève et malgré quelques «avancées» selon l'AFP, le personnel des urgences est appelé à battre le pavé à Paris ce 2 juillet, une «dernière ligne droite» pour «maintenir la pression» sur le gouvernement et tenter d'étendre le mouvement à tout l'hôpital d'ici à la rentrée.
L'intersyndicale CGT-SUD-FO et le collectif de paramédicaux Inter-Urgences organisent ensemble un rassemblement en fin de matinée devant le ministère des Finances avant un défilé en direction du ministère de la Santé, où une délégation devrait être reçue.
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Objectif : «déverrouiller les cordons de la bourse» et «maintenir la pression». Les manifestants veulent un «moratoire» sur les fermetures de lits et une hausse de salaire de 300 euros. 153 services d'urgences étaient en grève le 1er juillet. Ils étaient 106 le 14 juin alors que le ministre venait d'annoncer le déblocage de 70 millions d'euros. Le mouvement avait initialement démarré après une série d'agressions dans des services d'urgences. Le mouvement est très largement soutenu par la population, selon un récent sondage Odoxa.
Interrogé par l'AFP, le médecin urgentiste Christophe Prudhomme dénonce pour sa part : «Martin Hirsch [directeur général de l'AP-HP] ne peut pas nous donner 230 postes d'un côté et maintenir son plan de retour à l'équilibre et la suppression [de plusieurs centaines] de lits de gériatrie» - l'AP-HP a en effet offert de créer 230 postes dans ses 25 services d'urgences. Christophe Prudhomme prédit des «opérations coup de poing» au cours de l'été si le gouvernement ne prête pas une oreille assez attentive aux demandes des manifestants.
Ce 2 juillet, une réunion est prévue à 10h au ministère des Finances avec les organisations syndicales et le collectif Inter-Urgences. A 11h30, se tiendra un rassemblement à Bercy. Ensuite, un cortège s'élancera à la mi-journée en direction du ministère des Solidarités et de la Santé. Sur le parcours, un «die-in» (manifestation dans laquelle les participants simulent la mort) est prévu devant l'hôpital Necker. En fin d'après-midi, le comité doit être reçu au ministère.
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