le coup d'Etat celui d'une extrême-droite raciste, immonde de bêtise et d'inhumanité qui ose affirmer sa suprématie, de Trump à La Bolivie, partout les poètes chantent la résistance, celle des exploités et de leur antique civilisation. Ecoutez le vice président Alvaro Garcia Linera et pablo neruda affirmer ce combat culturel contre le racisme imbécile d'un capitalisme en bout de course, le communisme est aussi une civilisation qui se nourrit de toutes les expérances des peuples. (note de Danielle Bleitrach)
Voici ce que vient de déclarer l'émule de Trump que les golpistes ont prétendu installer au pouvoir:
je rêve d'une Bolivie libre des ristes sataniques indigènes, la cité n'est pas pour les indiens qu'ils s'en retournent dans leur altiplano ou le chaco.
catherinemarchais.blogspot.com
Lutter, vaincre, tomber, se relever. Alvaro Garcia Linera
« Des temps difficiles s'approchent mais les temps difficiles, c'est l'air des révolutionnaires.
C'est ce dont nous vivons, les temps difficiles.
C'est ce dont nous nous alimentons, les temps difficiles.
Ne venons-nous pas d'en-bas ?
Ne sommes-nous pas les persécutés, les torturés, les marginaux des temps néolibéraux ?
La décennie d'or du continent n'était pas gratis.
Elle a été votre lutte, celle d'en-bas, des syndicats, de l'université, des quartiers,
celle qui a donné lieu au cycle révolutionnaire.
Cette première vague n'est pas tombée du ciel.
Dans nos corps, il y a les traces et les blessures des années 80 et 90.
Et si aujourd'hui, provisoirement, temporairement,
nous devons retourner à ces luttes des années 80, 90 et 2000 :
Bienvenue !
C'est fait pour ça, un révolutionnaire.
Lutter, vaincre, tomber, se relever,
lutter, vaincre, tomber, se relever.
Jusqu'à ce que se termine la vie, voilà notre destin ».
Alvaro García Linera
Ex Vice-Président bolivien
« Tocan tiempos difíciles, pero para un revolucionario los tiempos difíciles es su aire.
De eso vivimos, de los tiempos difíciles,
de eso nos alimentamos, de los tiempos difíciles.
¿Acaso no venimos de abajo,
acaso no somos los perseguidos, los torturados, los marginados, de los tiempos neoliberales?
La década de oro del continente no ha sido gratis.
Ha sido la lucha de ustedes, desde abajo, desde los sindicatos, desde la universidad, de los barrios, la que ha dado lugar al ciclo revolucionario.
No ha caído del cielo esta primera oleada.
Traemos en el cuerpo las huellas y las heridas de luchas de los años 80 y 90.
Y si hoy provisionalmente, temporalmente,
tenemos que volver a esas luchas de los 80, de los 90, de los 2000,
Bienvenido.
Para eso es un revolucionario.
Luchar, vencer, caerse, levantarse,
luchar, vencer, caerse, levantarse.
Hasta que se acabe la vida, ese es nuestro destino ».
Alvaro García Linera
Ex Vice-Presidente boliviano
et voici ce que répond la gourde que les putschistes ont installé au pouvoir :
A cette gourdasse raciste immonde, il faut offrir un autre poète, un autre communiste, le grand Pablo neruda :
MACHU PICCHU RACONTE PAR PABLO NERUDA
Après l'ascension du Machu Picchu le célèbre poète chilien, Pablo Neruda revint impressionné et bouleversé. |
Il écrivit ceci : |
« Machu Picchu est un voyage à la sérénité de l'âme, à la fusion éternelle avec le cosmos, là-bas nous sentons notre propre fragilité. C'est une des plus grandes merveilles d'Amérique du Sud. Un havre de papillons à l'épicentre du grand cercle de la vie. |
Un miracle de plus. » |
Voici également un extrait d'un poème inspiré par le site. |
« LES HAUTEURS DU MACHU PICCHU » |
extrait du Chant Général |
Alors j'ai grimpé à l'échelle de la terre |
Parmi l'atroce enchevêtrement des forêts perdues |
Jusqu'à toi Macchu-Picchu. |
Haute cité de la pierre scalaire (1), |
Demeure enfin de celui que la terre |
N'a point caché sous les tuniques endormies. |
Et toi, comme deux lignes parallèles, |
Le berceau de l'éclair et le berceau de l'homme |
Se balançaient dans un vent plein d'épines. |
Mère de pierre, écume des condors. |
Haut récif de l'aurore humaine. |
Pelle abandonnée dans le premier sable. |
Ceci fut la demeure, il reste l'endroit : |
Ici les larges grains du maïs s'élevèrent |
Avant de redescendre comme une grêle rouge. |
Ici le fil doré sortit de la vigogne |
Pour vêtir les amours, les tumulus, les mères, |
Le roi, les prières, les combattants. |
Ici, pendant la nuit, les pieds de l'homme reposèrent |
Près des pattes de l'aigle, dans les hauts repaires |
Des carnassiers et, à l'aurore, |
Ils foulèrent avec les pieds du tonnerre le brouillard raréfié, |
Et touchant les terres et les pierres, ils arrivèrent |
A les identifier dans la nuit ou la mort. |
Je regarde les vêtements, les mains, |
Le vestige de l'eau dans la faille sonore, |
La paroi adoucie par le contact de ce visage |
Qui regarde avec mes yeux les lampes de la terre |
Et qui graissa avec mes mains les bois |
Disparus :parce que tout, les habits, la peau, la vaisselle, |
Les mots, le vin, le pain, |
S'effaça, rentra dans la terre. |
Et l'air passa avec ses doigts |
De fleur d'oranger sur les endormis : |
Mille années, des mois, des semaines d'air, |
De vent bleu, d'âpre cordillère, |
Qui furent comme de doux ouragans de pas |
Lustrant la solitaire enceinte de pierre. |
______________________________ |
(1) scalaire : (math) Terme qualifiant une grandeur mathématique qui est totalement déterminée par sa mesure.. |
mais il faut encore compléter parce que cette métaphysique matérialiste d'une essence si élevée par rapport à la bigoterie des tartuffe et des membres du Klan, des inquisiteurs de toure espèce, elle part de la conscience de la relation entre la nature et le geste anonyme de celui qui bâtit cette merveille : |
lturas de Machu Picchu |
Sube a nacer conmigo, hermano. |
Dame la mano desde la profunda zona de tu dolor diseminado. |
No volverás del fondo de las rocas. |
No volverás del tiempo subterráneo. |
No volverá tu voz endurecida. |
No volverán tus ojos taladrados. |
Mírame desde el fondo de la tierra, |
labrador, tejedor, pastor callado: |
domador de guanacos tutelares: |
albañil del andamio desafiado: |
aguador de las lágrimas andinas: |
joyero de los dedos machacados: |
agricultor temblando en la semilla: |
alfarero en tu greda derramado: |
traed a la copa de esta nueva vida vuestros viejos dolores enterrados. |
Mostradme vuestra sangre y vuestro surco, |
decidme: aquí fui yo castigado, |
porque la joya no brilló o la tierra |
no entregó a tiempo la piedra o el grano: |
señaladme la piedra en que caísteis |
y la madera en que os crucificaron, |
encendedme los viejos pedernales, |
las viejas lámparas, los látigos pegados a través de los siglos en las llagas |
y las hachas de brillo ensangrentado. |
Yo vengo a hablar por vuestra boca muerta. |
A través de la tierra juntad todos |
los silenciosos labios derramados |
y desde el fondo habladme toda esta larga noche |
como si yo estuviera con vosotros anclado, contadme todo, cadena a cadena, |
eslabón a eslabón, y paso a paso, |
afilad los cuchillos que guardasteis, |
ponedlos en mi pecho y en mi mano, |
como un río de rayos amarillos, |
como un río de tigres enterrados, |
y dejadme llorar, horas, días, años, |
edades ciegas, siglos estelares. |
Dadme el silencio, el agua, la esperanza. |
Dadme la lucha, el hierro, los volcanes. |
Apegadme los cuerpos como imanes. |
Acudid a mis venas y a mi boca. |
Hablad por mis palabras y mi sangre. |
Hauteurs de Machu Picchu |
Monte naître avec moi, mon frère. |
Donne-moi la main, de cette profonde zone de ta douleur disséminée. |
Tu ne reviendras pas du fond des roches. |
Tu ne reviendras pas du temps enfoui sous terre. |
Non, ta voix durcie ne reviendra pas. |
Ne reviendront pas tes yeux perforés. |
Regarde-moi du tréfonds de la terre, |
laboureur, tisserand, berger aux lèvres closes |
dresseur de tutélaires güanacos |
maçon de l'échafaudage défié |
porteur d'eau de larmes andines |
joaillier des doigts écrasés |
agriculteur qui trembles dans la graine |
potier répandu dans ta glaise |
apportez à la coupe de la vie nouvelle vos vieilles douleurs enterrées. |
Montrez-moi votre sang, votre sillon, |
dites-moi : en ce lieu on m'a châtié |
car le bijou n'a pas brillé |
ou car la terre n'avait pas donné à temps la pierre ou le grain : |
Désignez-moi la pierre où vous êtes tombés |
et le bois où vous fûtes crucifiés, |
illuminez pour moi les vieux silex, |
les vieilles lampes, les fouets collés aux plaies au long des siècles |
et les haches à l'éclat ensanglanté. |
Je viens parler par votre bouche morte. |
Rassemblez à travers la terre |
toutes vos silencieuses lèvres dispersées |
et de votre néant, durant toute cette longue nuit, |
parlez-moi comme si j'étais ancré avec vous, racontez-moi tout, chaîne à chaîne, |
maillon à maillon, pas à pas, |
affûtez les couteaux que vous avez gardé, |
mettez-les sur mon cœur et dans ma main, |
comme un fleuve jaune d'éclairs, |
comme un fleuve des tigres enterrés, |
et laissez-moi pleurer, des heures, des jours, des années, |
des âges aveugles, des siècles stellaires. |
Donnez-moi le silence, l'eau, l'espoir. |
Donnez-moi le combat, le fer et les volcans. |
Collez vos corps à moi ainsi que des aimants. |
Accourez à ma bouche et à mes veines. |
Parlez avec mes mots, parlez avec mon sang. |