17/11/2019 histoireetsociete.wordpress.com  3min #164569

 Le Grupo de Puebla dénonce le coup d'État en Bolivie

Les Indiens de Bolivie bloquent les routes pour exiger la démission de Áñez

Les habitants d'El Alto se joignent aux manifestations et disent à RT qu'ils se battront « jusqu'au bout », si le gouvernement actuel ne démissionne pas. Ce qui se confirme ici encore c'est la détermination de ceux qui n'acceptent pas de retourner à leur statut antérieur et qui préférent mourir, la répression est atroce mais ils ont conscience que ce qui les attend est encore pire et la manière dont ce pouvoir les traite leur laisse entendre ce qui les attend. Pour le moment, ils réclament en priorité que l'ordre constitutionnel soit respecté et que ce soit l'assemblée et pas les golpistes qui détiennent le pouvoir. C'est à la fois pour unifier la revendication et pour le protéger que la question du retour d'Evo n'est pas mise en avant, mais il est dans tous les coeurs des indigènes de l'alto dont la masse bloque le trafic vers la Paz et son approvisionnement. (note et traduction de Danielle Bleitrach)

Publié:17 novembre 2019 00h49 GMT

Les manifestants bloquent la route principale d'El Alto le 15 novembre 2019.David Mercado / Reuters

Des centaines d'Indiens de Bolivie ont bloqué les routes qui relient El Alto à d'autres régions du pays pour exiger la démission de la présidente par intérim Jeanine Áñez, a rapporté le correspondant de RT, Francisco Guaita. Cet itinéraire constitue un lien essentiel pour la distribution de nourriture et de carburant vers La Paz, dont la circulation a été interrompu par les manifestants.

Les manifestants ont déclaré à RT qu'ils se battraient « jusqu'aux dernières conséquences » et qu'ils ne bougeraient pas jusqu'à la démission du gouvernement actuel.

Plusieurs personnes ont dénoncé les agressions subies par des familles qui participaient à la marche pacifique organisée à Cochabamba par l'armée et la police. » Les policiers l'ont mis par terre en lui donnant des coups de poing », a déclaré une femme dont le fils aurait été arrêté.

Les populations locales ont déclaré que la démission des autorités actuelles et le rejet du coup d'Etat étaient la seule solution pour mettre fin au soulèvement indigène.

En outre, ils ont exprimé la crainte que des  épisodes violents répétés de Cochabamba se produisent sur leur territoire et ont ajouté que la police « massacrait leur peuple ».

D'autre part, les habitants de la ville ont déclaré que les informations dans la presse nationale étaient biaisées en faveur du gouvernement d'Áñez.

Ils ont également précisé qu'ils n'avaient reçu aucun paiement d'aucune sorte pour mettre en œuvre le blocus et qu'il s'agissait d'une réaction populaire visant à préserver leurs droits.

Enfin, les habitants de la région ont plaidé leur défense devant l'ancien président, Evo Morales, car ils affirmaient que sous son administration, ils avaient gagné la liberté et vivaient sans discrimination.

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