la présidente autoproclamée de la Bolivie, Jeanine Áñez, a publié une vidéo sur ses réseaux sociaux dans laquelle elle se prononce contre la violence sexiste et appelle l'ensemble du peuple bolivien à promouvoir une Bolivie « unie et sans violence ».Ne pas oublier que pour elle les indiens et les indiennes, sans parler des communistes, ne sont pas des êtres humains.. Voir la vidéo ci-dessous extrait du journal mexicain la Jornada, intitulée, « au nom de dieu, ils massacrent en Bolivie, au nom de Dieu et pour « leur féminisme » et leur conception de « la nation »inégalitaire, anti-populaire...
view-source: jornada.com.mx
C'est comme Mario Vargas Llosa défendant le « despotisme éclairé » et le libéralisme économique en référence à l'idéal du XVIII ème siècle pour mieux soutenir le coup d'Etat en Bolivie et appeler à la destitution du président mexicain coupable d'avoir accueilli Evo Morales.... Appelant sciemment à des drames semblables à celui vécu par la Bolivie et les attribuant déjà aux victimes. Que penser d'un tel individu ? de sa conception de l'élite ? Dans des temps où l'on traque abusivement au nom des moeurs supposés moralement incorrect des écrivains, des cinéastes mais où l'on absout aussi aisément les choix politiques d'extreme-droite de Céline à mario Vargas Llosa sans jamais pardonner à Aragon d'avoir été antifasciste et communiste, je propose que l'on dissocie l'oeuvre et les choix politiques, ceux-ci demeurant soumis à la critique citoyenne, quant aux atteintes aux bonnes moeurs, soit ils relèvent du privé, soit ils tombent sous le coup de la justice,et agissons en conséquence, mais en tous les cas évitons les confusions historiques, politiques.
Déja à la fin du XVIIIème siècle, celui où le siècle des lumières trouvait en France son aboutissement politique, celui où Kant devenait Robespierre, Marat qui conseillait « aux nègres des colonies d'assassiner leurs maîtres esclavagistes » était considéré par cette gourde de Charlotte Corday comme l'ennemi des libertés. Alors que Marat était journaliste et n'avait pas d'autres responsabilité que celle de sa clairvoyance sur ce dont était capable les rois, les aristocrates mais aussi déjà ceux qui vivaient de l'exploitation d'autres être humains.
Comme quoi être femme n'est en rien une garantie pas plus que d'être homme, écrivain et prix nobel de littérature. Cela ne doit pas être ni une circonstance aggravante, ni au contraire mériter de l'indulgence dans l'estimation des comportements politiques.
Qu'il me soit permis une mention spéciale à cette héroïne de la social démocratie, cette non moins réactionnaire d'Olympe de Gouges qui dénonçait le caractère criminel des révolutionnaires et qui fut raccourcie non pour son féminisme mais avec les autres royalistes, même si elle a accompli pas mal de romans de piètres qualités, son oeuvre était et demeura politique, avec quelques lumières sur un fond de réaction qui l'interroge.
Là encore jugeons de qui doit être jugé et n'entretenons pas des confusions qui comme par hasard sont toujours au profit des puissants contre les révolutionnaires.
La nouveauté du libéralisme libertaire est qu'il combine idéaux du XVIIIème, moeurs considérées comme progressiste avec l'acceptation de la violence la plus réactionnaire contre le peuple. Résultat on a les féministes et les élites qui conviennent au capital, on a oublié qu'il n'y a pas de progrès pour les femmes quand la régression sociale est la loi. On invite les intellectuels, les artistes, les scientifiques à recouvrer leur statut de domestiques et de ne plus avoir à se mêler aux combats du peuple.
C'est la nouvelle contribution libertaire à la lutte des classes.et pour bien souligner l'hérésie qu'il y a à prétendre concilier une telle conception du féminisme, du rôle des intellectuels, artistes avec la haine du peuple, je propose de retenir pour déigner le phénomène ce disait napoléon de Talleyrand « de la merde dans un bas de soie ».
Danielle Bleitrach