Les ressources pétrolières libyennes enjeu de l'intervention occidentale - La contre-offensive menée par l'armée régulière libyenne ces derniers jours et qui a permis de récupérer aux groupes armées plusieurs positions et villes, est assez révélatrice des motivations véritables des ingérences de la coalition des puissances occidentales en Libye. En effet, la pause observée par la coalition au niveau des frappes aériennes, à la faveur de la passation du commandement de ces opérations militaires contre la Libye à l'Organisation de l'Alliance Nord Atlantique (OTAN), a permis aux troupes loyalistes libyennes de reprendre l'initiative. En trois jours, les force armées loyalistes libyennes ont repris les ports pétromiers de Ben Jaouad, Ras Lanouf et Brega et sont parvenues à Ajdabia, dernier verrou stratégique sur la route vers le bastion des groupes armées retranché à Benghazi (1050 km Est de Tripoli).
Ainsi, il apparaît clairement que les motivations de ces raids aériens menés en Libye sont essentiellement destinés à servir de couverture aérienne aux groupes armées, notamment dans le but de contrôler les ressources et richesses du peuple libyen et assouvir les ambitions des puissances occidentales de contrôler le pétrole libyen, à travers l'occupation des ports et terminaux pétroliers libyens, contrairement aux objectifs déclarés qui consistaient à protéger les civils libyens.
En effet, les bombardements aériens ont ciblé sans distinction des sites aussi bien civils que militaires et ont fait de nombreuses victimes civils, notamment des femmes, enfants et vieillards dont les habitations situées dans des quartiers résidentiels se trouvent loin de tout objectif militaire.
La télévision libyenne a diffusé ces derniers jours des images de civils tués et d'autres gravement blessés par les frappes aériens de la coalition occidentale. Ces révélations ont été corroborées par des sources indépendantes notamment le représentant de l'Eglise catholique en Libye qui a recueilli des témoignages concordants dans ce sens.
Cette réalité démontre, sans l'ombre d'un doute, que la coalition occidentale a outrepassé les obligations des résolutions 1970 et 1973 du Conseil de Sécurité des Nations Unies et ont violé de ce fait la Charte de l'ONU.
En outre, les déclarations faites ici et là par de hauts responsables américains et européens, faisant état de leur intention d'armer ces groupes armés contribuent à lever le doute sur les motivations réelles de ces pays constitués en coalition militaire contre la Libye, faisant payer au guide Mouammar Kadhafi un lourd tribut pour le combat qu'il a de tout temps mené en faveur de l'indépendance et de la souveraineté de son pays, ainsi que pour son opposition à l'oppression, à la tyrannie et à l'hégémonie impérialiste.
C'est un secret de polichinelles que les richesses en hydrocarbures dont regorge la Libye attisent les appétits des pays occidentaux qui mettent tout en oeuvre pour les acquérir à vil prix, après avoir échoué à le faire, grâce à la vigilance et à la prise de conscience des autorités libyennes qui ont, depuis ces dernières années, oeuvré à gérer rationnellement les ressources du pays, afin qu'elles profitent directement aux populations libyennes.
L'arrivée en Libye de l'envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Abdelilah Al- Khatib, qui a réclamé l'application des résolution 1970 et 1973 instituant un cessez-le-feu, sonne définitivement le glas de la solution militaire que les puissances occidentales entendent privilégier, malgré la réticence de l'Allemagne à donner sa caution à cette intervention militaire en Libye.
Pana 03/04/2011