Al Jazeera
Alors que le royaume réprime toutes les manifestations, une jeune fille de 16 ans raconte ans dans une interview réalisée secrètement comment elle a été violemment battue par la police lors d'un raid dans son école.
Pour la police et l'armée du Bahrein et d'Arabie Saoudite - et avec la bénédiction de l'Occident - il n'y a aucune limite dans la répression de l'opposition démocratique
Une interview réalisée secrètement par Al-Jazira a fourni une preuve choquante de la brutale répression exercée contre les manifestants pro-démocratie dans l'état du Bahreïn.
Une enquête menée par le correspondant d'Al Jazeera, Charles Stratford, a donné des preuves que la police de Bahreïn effectue des raids réguliers dans les écoles de filles depuis que les manifestations ont commencé.
Le gouvernement de Bahreïn a déployé ses forces de répression dans les rues le 14 Mars, dans une volonté de réprimer plus de quatre semaines de manifestations.
« L'état d'urgence » déclaré par le roi Hamad bin Isa Al Khalifa le mars 15, est sensé être levé le 1° juin.
Au plus fort des manifestations, jusqu'à 200 000 personnes ont manifesté contre le gouvernement. La répression a pour objectif de mettre fin aux manifestations qui demandaient la fin de la domination despotique de la famille royale Khalifah.
Dans une interview, « Heba », une écolière de 16 ans, révèle qu'avec trois de ses camarades elles ont été enlevées de leur école par la police et rouées de coups durant leur détention qui a duré trois jours complets.
« Il [le policier] m'a frappée sur la tête, j'ai commencé à saigner. Je suis tombée, il leur a dit [aux gardes] de m'enfermer dans les toilettes », dit-elle pendant l'interview filmée en secret.
« Il [le policier] m'a frappée et m'a cognée contre le mur jusqu'à me faire hurler. Comme nous ne devions ni crier ni hurler, nous avons été battues de plus en plus fort. »
« Nous faire battre était terrible, mais nous avions tellement peur de ce qui pouvait arriver après que nous ne faisions pas attention à la douleur. »
Le gouvernement de Bahreïn n'a pas répondu aux interrogations d'Al Jazeera.
Selon l'opposition chiite, surtout représentée par le parti Al Wefaq, la police a perquisitionné jusqu'à 15 écoles de filles, emprisonnant, battant et menaçant de viol des filles aussi jeunes que de l'âge de 12 ans.
Un groupe du Bahreïn de défense des droits de l'homme a révélé qu'au moins 70 professeurs ont aussi été arrêtés. Pendant ce temps la mise au pas des médias continue.
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