06/08/2011 alterinfo.net  2min #56048

 Le procès de Moubarak ou le pari de la révolution égyptienne.

Egypte: Règlement de compte au Caire

L'ex président déchu Moubarak est décidé à ne pas porter seul le chapeau sur la répression militaire et la censure totale d'internet et du téléphone durant le printemps arabe Egyptien. Selon l'un de ses avocats Me Mohammed Abdel Wahab, c'est un cabinet restreint composé du chef des services secrets Omar Souleimane, du ministre de la défense le maréchal Hussein Tantaoui, du ministre des affaires étrangères Ahmed Abou Gheit, du ministre de l'information Anas el Feki, du ministre des télécommunications Tarek kamel et de son premier ministre de l'époque Ahmed Nazif qui ont délibérés et entérinés les décisions d'interventions militaires et administratives sans la présence ni l'aval du président en exercice.

A noter que dès le début du soulèvement populaire place Tahrir, le général Omar Souleimane chef des renseignements et le maréchal Hussein Tantaoui ministre de la défense étaient tous deux directement en contact constant avec Washington. L'avocat poursuit en considerant que les forces armées ont lâché le président Moubarak suite au soutien américain à ces deux personnalités militaires. L'ex-président réitère qu'il est absolument étranger dans la formation de ce cabinet restreint et des décisions qui y ont été prises.

Depuis l'éviction du président Moubarak, c'est le maréchal Hussein Tantaoui qui dirige de facto l'Egypte dont la politique envers Israël reste pratiquement inchangée si ce n'est quelques mesurettes en faveur des Palestiniens au passage de Rafah. Sur le plan intérieur, la police militaire a dispersée ce vendredi soir par la force un repas de rupture du jeûne de ramadan organisé sur l'emblématique place Tahrir par un demi millier de contestataires au régime ancien et actuel. Des dizaines d'arrestations ont eu lieu.

La place Tahrir, dans le centre du Caire, est devenu le symbole de la révolte populaire de janvier-février après avoir accueilli des centaines de milliers de manifestants anti-régime, qui y ont campé jour et nuit. Le procès de M. Moubarak pour corruption et meurtre de manifestants, qu'exigeaient les militants, s'est ouvert mercredi dernier au Caire avant d'être ajourné au 15 août.

M.F/A.I/Agences

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