Najib Abidi نجيب عبيدي
Translated by Tafsut Aït Baamrane
Presque 8 mois après le déclenchement de la révolution arabe à Sidi Bouzid, annonciateur d'une nouvelle saison de l'histoire des peuples arabes en lutte contre les tyrans et la misère qui leur est imposée, les protestations et les mouvements populaires ne connaissent aucun répit, que ce soit en Tunisie, en Égypte, au Yémen, en Syrie, en Libye, au Bahreïn et même en Arabie saoudite.
Les Tunisiens ont été les premiers à oser briser les épines de la dictature et leur révolution a connu bien des hauts et des bas, entre protestations populaires, confrontations directes, sit-in (Kasbah 1 et Kasbah 2, qui ont provoqué la chute du gouvernement Ghannouchi et la décision d’élire une assemblée constituante).
Elle est passée à une seconde étape, qualifiée de "transition démocratique", qui s'est traduite par l'élection de l'Assemblée constituante le 23 octobre. Or, le jour même de l'inauguration de cette assemblée, censée instaurer une nouvelle légitimité, les protestations ont éclaté à nouveau, à Tunis, devant le siège même de l'Assemblée au Bardo, avec la participation des associations et de s organisations de la société civile. La même nuit, des manifestations ont éclaté à Kasserine, semblables à celles déclenchées en janvier. Le mouvement protestataire a fait tache d'huile le lendemain, touchant Thala, Foussana, Gafsa, Redeyef, Madhilla, Gabès. Les slogans criés revendiquaient le droit au travail et à la dignité, la création d'emplois. On croyait revivre les événements de Gafsa-Redeyef de 2008 et de Sidi Bouzid en 2010-2011 : "L'emploi est un droit, bande de voleurs !
Ce rappel n'est pas gratuit. Un message vient d'être envoyé aux élus assis au Bardo, à savoir que la source de légitimité, ce sont les mouvements populaires. Ceux-ci sont prêts à redescendre dans la rue à tout moment, pour opérer un retour à la case départ.
Courtesy of Tlaxcala
Source: tlaxcala-int.org
Publication date of original article: 26/11/2011
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