La presse atlantiste et du Golfe se focalise sur la motion du Parlement arabe demandant le retrait des observateurs déployés en Syrie car leur présence cautionne la version des événements promue par Bachar el-Assad.
On notera que :
Le Parlement arabe est un organe consultatif de la Ligue arabe. Le titre de "Parlement" fait référence au fait qu'il est composé de 4 parlementaires de chacun des 22 Etats membres, bien que cet organe n'ait aucun des pouvoirs législatif ou de contrôle propre à un parlement ;
Environ un quart de ses membres sont des parlementaires qui n'ont pas été élus au suffrage universel par leur peuple, mais nommés par leur souverain ;
C'est le Parlement arabe qui avait le premier appelé au déploiement des observateurs dont il réclame aujourd'hui le retrait ;
C'est également le Parlement arabe qui avait le premier exigé des sanctions économiques contre la Syrie. Ces sanctions ont été adoptées pour préparer la guerre, puis abrogées pour permettre le déploiement des observateurs.
Il y a deux mois, les anti-Assad militaient pour le déploiement d'observateurs afin qu'ils témoignent de la cruauté de la répression. Mais aujourd'hui, les observateurs ont constaté la mort de plus de 2000 soldats et, même s'il y a un complet désaccord sur le nombre des victimes civiles et les circonstances de leur mort, il n'est plus possible de parler de répression d'un mouvement pacifique. Les anti-Assad exigent donc le retrait des observateurs qui démentent leurs version des faits.
? Un article de Deborah Sherwood, paru hier dans le Daily Star (Londres), qui avait échappé à notre vigilance, (lire p. 12) révèle que les états-majors états-unien et britannique préparent un possible bombardement de la Syrie. À cette fin, des agents de la CIA et du MI6, et des commandos des SAS et SBS, collectent déjà des renseignements militaires sur le territoire syrien.
L'article porte sur une éventuelle guerre aérienne et la préparation de cibles de bombardement, mais n'évoque pas le rôle des États-Unis et du Royaume-Uni dans la guerre non-conventionnelle actuelle.
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