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Neuf syndicats du secteur public, dont la CGT, la CFDT et FO ont appelé à une journée d'action contre la réforme de la fonction publique. 150 manifestations sont prévues en France dont une à Paris.
Les syndicats CGT, CFDT, FO, FSU, Solidaires, Unsa, FA-FP, CFE-CGC, CFTC, représentant les 5,5 millions d'agents publics ont appelé à une journée de mobilisation nationale ce 9 mai contre le projet de loi censé «moderniser» leur statut, examiné par l'Assemblée nationale à compter du 13 mai.
«Ce sont des attaques sans précédent», peut-on notamment lire dans le communiqué commun aux neuf organisations qui accusent le projet de répondre à des «principes de coupes budgétaires».
Interrogé par notre reporter sur place, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, qualifie de «casse» la réforme de la fonction publique portée par le gouvernement.
Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques, aurait préféré pour sa part que la méthode gouvernementale repose davantage sur «la concertation» avec les agents de la fonction publique.
Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, évoque l'unité intersyndicale contre la réforme : «Nous sommes capables de passer au-delà de nos divisions pour nous unir contre ce projet de loi.»
Le député de La France insoumise Ugo Bernalicis considère que «cette majorité de la République en marche, n'aime pas l'Etat, n'aime pas les fonctionnaires».
Du côté du gouvernement, on défend un projet qui vise à moderniser le service public. Il est prévu notamment un recours facilité à l'embauchage contractuels. La réforme s'inscrit par ailleurs dans un objectif de suppression de 120 000 postes de fonctionnaires d'ici à 2022. Mais Emmanuel Macron a déclaré le 25 avril qu'il assumerait «totalement, si ce n'est pas tenable, d'abandonner cet objectif».
Quoi qu'il en soit, le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Action et des Comptes publics Olivier Dussopt a défendu une réforme «attendue par les agents» sur la chaîne d'information Cnews, ce 9 mai. Supprimer 120 000 postes «n'est pas un totem», a-t-il assuré par ailleurs, «Mais il faut aussi faire des économies car avec plus de 70 milliards de déficit par an, ça n'est pas tenable», a-t-il expliqué.
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