Photo : Emmanuel Macron et Marine Le Pen pour le second tour de la présidentielle en 2017 (Wikipedia)
Le RN arrive en tête des européennes (23,6%) suivi par la REM (22,2%) les écologistes d'EELV (13,2%), Les Républicains (8,2%), PS et LFI (6,5%)...
Les résultats du scrutin du 26 mai 2019 pour les européennes ont réservé plusieurs surprises. La première, c'est la mobilisation plus forte que prévu des électeurs puisque 52% des Français se sont déplacés dans les bureaux de vote. Près de 10% de plus que lors des précédentes consultations européennes.
La deuxième surprise vient du score important de la liste RN emmenée par Jordan Bardella (23,6%) qui dépasse donc celle du parti présidentiel emmenée par Nathalie Loiseau (22,2%).
La troisième surprise est celle de la liste des écologistes EELV qui se place en troisième position (13,2%) devançant largement Les Républicains, conduite par François-Xavier Bellamy qui subit une sévère défaite électorale.
Enfin, la quatrième grande surprise c'est le coude à coude entre La France Insoumise, emmenée par la jeune Manon Aubry et Place Publique (parti socialiste) conduite par le philosophe Raphaël Glucksmann qui plafonnent à un peu plus de 6%.
Toutes les autres listes font des scores insignifiants et devront revoir leur stratégie électorale.
« Dissoudre l'Assemblée »
« Compte tenu du désaveu démocratique que le pouvoir subit ce soir, il appartiendra au président de la République d'en tirer les conséquences a déclaré Marine Le Pen sur les plateaux de télévision. Il a mis son crédit présidentiel dans ce scrutin en en faisant un référendum sur sa politique. Il n'a pas d'autre choix que de dissoudre l'Assemblée nationale. »
Laurent Wauquiez qui reconnaît une lourde défaite de son parti reconnaît que « la reconstruction sera longue ».
Le Premier ministre, Edouard Philippe a reconnu la défaite de la majorité présidentielle. « On ne peut pas dire que l'on a gagné, a-t-il avoué. L'heure est à l'action, précise-t-il en annonçant « une nouvelle méthode et « davantage d'humain dans la politique » pour répondre à « l'acte 2 du quinquennat ».
Reste que ce scrutin est l'expression d'une France éclatée, où les mouvements sociaux de ces derniers mois auront contribué à jouer les trouble-fête dans les urnes.
La source originale de cet article est IDJ
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