Le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique iranien (CGRI) a rejeté l'affirmation des autorités américaines selon laquelle ses forces navales auraient tenté d'arrêter un pétrolier britannique dans le Golfe Persique.
Tôt ce jeudi, deux responsables américains, qui s'adressaient à Reuters sous couvert de l'anonymat, ont affirmé que cinq bateaux soupçonnés d'appartenir au CGRI s'étaient approchés du pétrolier British Heritage à l'entrée nord du détroit d'Ormuz et lui avaient ordonné de s'arrêter.
Les bateaux iraniens se sont dispersés, a déclaré l'une des sources, après que la frégate britannique HMS Montrose de la Royal Navy, qui escortait le pétrolier, « a pointé ses canons vers les bateaux et les a avertis par radio«.
L'autre source a également qualifié l'incident présumé d'acte de « harcèlement et de tentative d'entrave au passage«.
Toutefois, le CGRI a rejeté l'affirmation des responsables américains, soulignant que les bateaux iraniens s'acquittaient de leurs tâches normales.
« Les patrouilles des navires de la Marine du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique sont en cours dans le Golfe Persique sur la base des procédures et des missions qui leur sont actuellement assignées avec vigilance, précision et force«, a déclaré dans un communiqué le Département des Relations Publiques de la Cinquième Zone Navale de la Marine du CGRI.
« Au cours des dernières 24 heures, il n'y a eu aucune rencontre avec des navires étrangers, y compris britanniques«, a-t-il ajouté.
La déclaration indiquait en outre que la cinquième Zone de la Marine des Gardiens de la Révolution Islamique a le pouvoir d'agir « avec détermination et rapidité » et de saisir les navires étrangers dans la zone où elle est chargée de patrouiller si un ordre est donné à cet effet.
De même, la Grande-Bretagne a affirmé jeudi que trois navires iraniens avaient tenté de bloquer le passage de son pétrolier mais avaient reculé.
« Le HMS Montrose a été contraint de se positionner entre les navires iraniens et le British Heritage et d'adresser des avertissements verbaux aux navires iraniens, qui se sont ensuite détournés«, a déclaré un représentant du gouvernement britannique.
Zarif : De telles revendications n'ont aucune valeur
Le Ministre iranien des Affaires Étrangères, Mohammad Javad Zarif, a également réagi à ces allégations, affirmant qu'elles visaient simplement à créer des tensions.
Ceux qui font de telles affirmations tentent de « dissimuler leur point faible«, a-t-il ajouté.
« Apparemment, le pétrolier britannique est passé. Ce qu'ils ont dit eux-mêmes et les revendications qui ont été faites sont pour créer des tensions et ces revendications n'ont aucune valeur«.
Les demandes sont arrivées deux semaines après que les marines britanniques ont illégalement saisi un pétrolier iranien dans le détroit de Gibraltar sous prétexte que le navire était soupçonné d'avoir transporté du pétrole brut en Syrie en violation des sanctions de l'UE contre le pays arabe.
Selon certaines informations, toutefois, la saisie a eu lieu à la demande des États-Unis.
La République Islamique a condamné la saisie illégale en la qualifiant de « piraterie maritime » et a convoqué l'ambassadeur britannique à trois reprises pour faire part de sa protestation contre cette confiscation.
Russia Today rapporte :
Le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique a nié les informations selon lesquelles ses patrouilleurs auraient tenté d'arrêter un pétrolier britannique dans le Golfe Persique.
Il n'y a eu « aucune rencontre » entre les navires de guerre iraniens et les navires étrangers au moment où l'incident aurait eu lieu, a déclaré jeudi l'unité navale des Gardiens de la Révolution Islamique dans un communiqué cité par Fars News.
Les Gardiens de la Révolution Islamique ont également réaffirmé qu'ils étaient prêts à « agir rapidement et résolument » s'ils recevaient l'ordre de capturer tout navire étranger.
Londres a indiqué que trois patrouilleurs iraniens ont tenté d'arrêter son pétrolier, le British Heritage, alors qu'il traversait le détroit d'Ormuz pour rejoindre le Golfe Persique. Selon la déclaration du gouvernement britannique, les navires iraniens ont été contraints de reculer après avoir reçu un avertissement de la frégate de la Royal Navy, le HMS Monrose, qui escortait un autre pétrolier dans la région.
Les tensions entre Téhéran et Londres se sont exacerbées la semaine dernière lorsque les Royal Marines et la police de Gibraltar ont saisi un superpétrolier sous pavillon du Panama et appartenant à Singapour près du détroit de Gibraltar. Le navire était soupçonné d'avoir transporté du pétrole vers la Syrie en violation des sanctions de l'UE à l'encontre de Damas.
Selon les États-Unis, le pétrolier capturé transportait du pétrole iranien. Téhéran avait reconnu ses liens avec le navire mais nié qu'il se rendait en Syrie. Les autorités iraniennes ont qualifié la saisie du pétrolier de « piraterie » et ont exigé qu'il soit libéré.
Le général de division Mohsen Rezaee du CGRI, qui dirige l'influent Conseil de Discernement de l'Intérêt, avait suggéré que Téhéran saisisse un pétrolier britannique si Londres refusait de rendre le navire capturé au large de Gibraltar.
Mercredi, le président iranien Hassan Rouhani a averti Londres que ses actions contre le pétrolier auraient des « conséquences dans le futur ».
Source : British Tanker Seizure Try Fake News, Totally Fabricated
traduit par Réseau International