Par Dominique Muselet
Macron n'attache d'importance qu'au macro, parce que ça brille, c'est grand, c'est beau, c'est chic, c'est international, et ça permet de faire une communication hors pair. Et donc, il y consacre tout son temps. Il fait le tour du monde des cours étrangères parce que ça fait de belles photos et que c'est bien agréable d'être honoré au lieu d'être critiqué ; il multiplie les déclarations creuses et contradictoires aux sommets de l'UE, au G20, à Davos ; pour « résoudre » la crise des Gilets jaunes, il organise un Grand débat qui lui donne l'occasion de monologuer interminablement devant toutes les caméras ; pour « résoudre » la crise écologique, il réunit sa Convention citoyenne pour le climat ; il crée le Grand commandement de l'espace et se pose en cyberdéfenseur ; il pérore devant les patrons des multinationales au sommet Choose France, à Versailles ; face au Coronavirus, il instaure un Conseil scientifique qui donne du sérieux à son impréparation et il convoque un hôpital de campagne d'opérette (30 lits) pour annoncer l' Opération Résilience qui, bien que destinée à obéir à l'obligation de dépense de 2% du PIB pour l'Otan rappelée et exigée par Trump, lui permet de se poser en chef de guerre.