en provenance du Canada qui ne s'est pas associé à l'opération... (note de danielle Bleitrach)
Publié aujourd'hui à 11 h 25Mis à jour il y a 12 minutes
À la demande de la Russie, le Conseil de sécurité des Nations unies a été saisi de la question des frappes américaines, britanniques et françaises contre la Syrie. Photo : Reuters/Eduardo Munoz
Le Conseil de sécurité des Nations unies a entamé une réunion d'urgence, samedi à 11 h, à la demande de la Russie et suite aux frappes aériennes menées contre des installations militaires en Syrie par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni.
RADIO-CANADA AVEC AGENCE FRANCE-PRESSE, ASSOCIATED PRESS ET REUTERS
« La Russie convoque une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour évoquer les actions agressives des États-Unis et de leurs alliés », avait plus tôt indiqué le Kremlin dans un communiqué.
Selon le secrétaire de la Défense américaine James Mattis, cette opération « ponctuelle » menée dans la nuit de vendredi à samedi visait des cibles associées au programme d'armes chimiques du gouvernement syrien.
Ces bombardements ont été menés conjointement par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, après l'attaque chimique présumément commise le 7 avril par le régime syrien dans la région de la Ghouta orientale.
Le président Donald Trump s'est dit être prêt à poursuivre dans cette voie jusqu'à ce que les forces progouvernementales syriennes cessent d'utiliser des armes chimiques.
M. Trump a montré du doigt la « responsabilité » de la Russie, soutien indéfectible au régime de Bachar Al-Assad.
Cette opération est la conséquence directe de l'incapacité de la Russie à empêcher l'utilisation des armes chimiques par le régime syrien.Donald Trump, président des États-Unis
Selon le président russe Vladimir Poutine, les forces militaires russes aident le gouvernement légitime à combattre le terrorisme.
Des informations qui émanent de L'Élysée mentionnent que M. Poutine n'aurait pas été prévenu de l'imminence des frappes.
Moscou nie la réussite de l'opération militaire américaine coordonnée avec ses alliés français et britanniques.
Tôt samedi, le ministère russe de la Défense a indiqué qu'aucun des missiles tirés n'était entré dans les secteurs où se trouvent les bases navale et aérienne utilisées par les forces russes et protégées par des systèmes de missiles sol-air.
Selon le ministre russe de la Défense cité par l'agence de presse russe TASS, l'essentiel des tirs a été intercepté par la défense aérienne du gouvernement syrien.
« Plus de 100 missiles de croisière et missiles air-surface ont été tirés par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France depuis la mer et les airs sur des objectifs syriens militaires et civils » a indiqué le ministère dans un communiqué cité par l'agence de presse officielle RIA Novosti.
« Un nombre significatif » de ces missiles a été abattu par la défense aérienne syrienne, a précisé le communiqué.
Des manifestants pro-Assad font le V de la victoire au lendemain des frappes américaines en Syrie. Photo : AFP/Getty Images/LOUAI BESHARA
Manifestations à Damas contre les frappes
Au lever du soleil à Damas, des centaines de partisans du régime arborant des drapeaux syriens, russes et iraniens se sont rassemblés sur l'emblématique place des Omeyyades, au son des klaxons et de musiques patriotiques en signe de défiance face aux frappes occidentales de la nuit précédente.
Nedher Hammoud, fervent partisan du régime, âgé de 48ans, était sur son toit pour « regarder les missiles se faire descendre comme des mouches ».
Nous nous fichons de Trump ou de tous les gens comme lui. Nous nous fichons des missiles. Nous leur tenons tête avec notre armée.Rahmeh Abou Hamra, manifestante prorégime
Les frappes occidentales sont pour eux le signe de la victoire du régime, qui a notamment repris le bastion rebelle de la Ghouta orientale, situé aux portes de la capitale.
Les insurgés du groupe islamiste Jaich al-Islam ont accepté d'évacuer la ville de Douma, au lendemain de l'attaque chimique présumée.
Samedi, des forces de sécurité du régime syrien sont entrées dans la ville de Douma, ultime fief rebelle dans la Ghouta orientale près de la capitale Damas, ont rapporté des médias étatiques.
« Des unités des forces de la sécurité intérieure entrent à Douma », a indiqué la télévision d'État, précisant que la ville rebelle sera vidée d'ici quelques heures « de la présence terroriste », en allusion aux combattants rebelles.
Les rebelles de Douma considèrent que les frappes en Syrie sont « une farce » tant que Bachar Al-Assad reste au pouvoir.
Des rassemblements patriotiques contre les frappes américaines ont provoqué des embouteillages dans les rues des Damas Photo : AFP/Getty Images/LOUAI BESHARA
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