Voici un continuum d'articles classés dans l'ordre chronologique sur le thème du suicide des policiers :
[154517|Un policier se suicide tous les quatre jours en France : à quand une réaction de Beauvau ? (9 avril)]
[155146|Acte 23 : les politiques indignés après le slogan «Suicidez-vous» lancé aux forces de l'ordre (21 avril)]
[155202|«Ne vous suicidez pas !» : ces slogans de Gilets jaunes qui peinent à attirer l'attention médiatique (23 avril)]
[155527|« Ne vous suicidez pas ! Rejoignez-nous ! » : le slogan oublié par les géants du journalisme par Frédéric Lemaire et Henri Maler (29 avril)]
[155588|«Suicidez-vous !» aux forces de l'ordre : un Gilet jaune condamné à huit mois de prison avec sursis (30 avril)]
Et maintenant, j'enfile mon costume de scène et je déclame :
La fédération des Humains de la Terre tient à réagir avec a plus grande vigueur contre l'incapacité flagrante, l'inculture criminelle ou la perversion ostensible du Pouvoir à comprendre le second degrés.
De toutes époques, lorsqu'un propos tenu par un individu isolé, est destiné à être rendu public, la liberté d'expression dont cet usage de la liberté au sens large procède, s'appuie sur la compréhension de ce qui différencie un message de haine et un message humoristique. Cette compréhension est signifiée par l'expression du "degrés" qui constitue le socle sur lequel l'acte libre peut se définir. Il est évident qu'un public aura plus tendance à considérer le propos tenu tient comme relevant du second degrés que lorsqu'il est tenu à un individu en particulier.
Depuis des milliers d'années, la Comedia Dell'arte sait ériger en critique discutable destinée à être amenée sur le champ des discussions publiques des propos présentés comme péremptoires et laconiques, sur un ton humoristique, et mettant à contribution les spectateurs dans la narration.
Il faut comprendre que dès lors qu'on s'exprime en public, le propos tenu n'appartient plus au champ de la discussion interpersonnelle, par ailleurs protégée par le secret de la correspondance, tel que spécifié dans les Droits de l'homme, et ceci en dépit de tout édit, loi, ou dispositif cherchant à briser cette protection qui garantie le sentiment de liberté, qui est le meilleur garant d'une évolution sociale harmonieuse.
Pour les mêmes raisons la liberté d'expression publique doit être garantie par l'état ainsi que le sentiment de pouvoir en jouir sans autre conséquence que celle de ses actes.
Tout état faisant usage de répression envers la liberté d'expression, et d'oppression morale à l'encontre de ceux qui désirent encore s'exprimer de façon humoristique, faisant ainsi état de leur bonne santé mentale, se rend coupable d'une violation des Droits de l'Homme et ne saurait être tenu comme respectable.
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L'incapacité à comprendre le second degrés révèle l'hystérie dictatoriale qui s'est emparée du pouvoir, et fait montre d'un sentiment de persécution qui est qualifiable de psychopathologique. Dé plus, ce sentiment de persécution est feint dans une optique répréhensible, qui peut allègrement s'apparenter à un désir de foutre encore plus le bordel.
Alors que les médias-aux-ordres occultent les appels tels que "arrêtez de vous suicider, rejoignez-nous !", la classe politique se lamente, et la-loi-aux-ordres condamne un individu isolé ayant seulement fait preuve d'humour, sans égard pour le fait de briser en lui toute créativité et sentiment de liberté.
Alors que des drames humains surviennent dans les lieux de travail aussi bien privés que publics, les policiers sont en proie à une pression encore plus insupportable, des conditions de travail exécrables, une hiérarchie déshumanisée, et pour achever ce sombre tableau, une perte totale de repères brisant les rêves de ceux qui s'y sont engagés dans le but de "protéger et servir".
Quand les deux, le peuple et les politiciens sont en rivalité, le policier est déchiré dans son âme.
Nous, fédération des Humains de la Terre, déclarons solennellement que cette démesure dictatoriale ne conduit qu'au constat selon lequel le Pouvoir se sert des suicides dont il est responsable en accablant des innocents dans le seul but d'asseoir encore un pouvoir qui ne semble plus reposer que sur la terreur.