SOURCE : frontsyndical-classe.org
Il s'agissait pour eux d'assimiler tout mouvement social, toute manifestation au chaos, d'utiliser les violences urbaines pour jouer sur l'effet de peur, de poursuivre leur tentative de discréditer le mouvement social en tâchant de faire oublier le contenu des revendications populaires : salaires, justice fiscale, rétablissement de l'ISF, TVA à taux zéro pour les produits de première nécessité, exigences démocratiques...
Le but donc après le fiasco de la communication élyzéenne : casser la dynamique du mouvement qui perdure et les convergences amorcées, notamment gilets jaunes / CGT.
Plus durablement, restreindre le droit de manifestation tout en feignant de le défendre!
Et effectivement en manipulant casseurs et black-blocks Castaner et les médias ne cessaient d'espérer qu'ils « voleraient le premier mai aux syndicats» et à la CGT surtout.
Mais, malgré les provocations policières contre les manifestants pacifiques et contre le cortège syndical lui-même la mobilisation plus forte que l'an dernier, la présence côte à côte des Gilets rouges et des Gilets jaunes est apparue au grand jour.
Ils sont donc obligés de reconnaître la forte mobilisation et malgré ce qui s'est passé à La Pitié Salpétrière (quoi au juste et dans quel but pénétrer dans un hôpital et dans une salle de réanimation?) à constater que l'ampleur du désordre annoncé n'a pu être constatée.
La perspective du développement des convergences déjà manifestées le 27 avril, est donc une donnée inscrite dans le calendrier des luttes, avec les mouvements prévus dans les jours qui viennent : le 9 mai dans la fonction publique, en juin les cheminots, les nombreuses actions dans les entreprises pour la défense de l'emploi et les salaires.
NON Macron tu ne connaîtras pas le répit et nous allons contrer les contre-réformes que tu envisages malgré tes provocations!
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La réaction de Philippe MARTINEZ à ce qui s'est passé à Paris :
La CGT dénonce une «répression inouïe» lors de son défilé à Paris.
Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a été contraint de quitter momentanément la tête du cortège après avoir été pris à partie par des radicaux et s'être retrouvé coincé entre forces de l'ordre et «black blocs».
Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a été contraint de quitter le cortège de tête avant que la manifestation syndicale parisienne du 1er mai s'ébranle, après avoir été pris à partie par des radicaux, a constaté un journaliste de l'AFP. Interrogé par téléphone pour savoir s'il avait quitté définitivement la manifestation, le numéro un de la CGT a répondu par SMS: «non, je suis juste un peu en retrait». Selon un militant CGT également témoin de la scène à Montparnasse, juste avant de partir, le leader syndical s'était retrouvé coincé dans des affrontements entre des «black blocs» et des forces de l'ordre. Lorsqu'il s'est replié vers une rue adjacente, il a essuyé des jets de bouteilles «par un groupe d'individus», selon ce témoin.
«Ce scénario en cours, scandaleux et jamais vu, est inadmissible dans notre démocratie»
«Il a fallu qu'on s'identifie, c'est insupportable!», a critiqué Philippe Martinez. Dans un communiqué publié dans l'après-midi, la CGT a dénoncé «fermement les violences en cours sur Paris». «Alors que le cortège intersyndical devait démarrer à 14h30, une répression inouïe et sans discernement a lieu suite aux actes de violence de certains», écrit la confédération. «Nos camarades présents, y compris notre secrétaire général, se font gazer et reçoivent des grenades. Ce scénario en cours, scandaleux et jamais vu, est inadmissible dans notre démocratie», relève encore la CGT.
Juste avant de partir, Philippe Martinez s'était réjoui de la forte mobilisation à Paris, où le défilé devait partir aux alentours de 14h30 de Montparnasse vers la place d'Italie. «Les chiffres de mobilisation sont impressionnants», avançait-il alors, tout en critiquant la présence d'«individus qui ne sont pas là pour manifester et empêchent la manifestation de se tenir». «Ce n'est pas très agréable de se faire gazer», a-t-il ajouté, critiquant des «problèmes de coordination» au niveau des forces de l'ordre. «C'est le ministre (de l'Intérieur) et le préfet qui sont responsables quand ça dérape comme ça», a-t-il dit avant de partir. Juste après l'exfiltration de Philippe Martinez, le ministre Christophe Castaner a tenté de joindre - sans succès - le secrétaire général de la CGT afin de prendre de ses nouvelles. Ce dernier, qui avait déjà reçu un appel du ministre la veille, n'a cette fois pas répondu.
Pour la CGT, «cette situation tranche avec les très nombreuses mobilisations de salariés, privés d'emploi et retraités qui ont eu lieu ce matin dans le calme dans plus de 240 manifestations». «Attention de ne pas dénaturer le sens de cette journée», avait averti le matin Philippe Martinez sur France Inter, regrettant que les violences en marge des manifestations depuis 2016 «ça se répète».
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IMAGES du 1er MAI 2019
MARSEILLE :
PARIS