11/04/2020 francais.rt.com  4min #172138

 Le gouvernement prêt à dépenser des dizaines de milliards pour répondre à la crise et au coronavirus

La Fed annule tous les «risques» de faillite grâce à un plan de soutien de 2300 milliards de dollars

Promettant «qu'aucune entreprise, aucune municipalité, aucun emprunteur insolvable ne fera faillite dans un avenir prévisible», la Fed entend éradiquer toute perspective de marasme économique grâce à un plan de soutien de 2 300 milliards de dollars.

Alors que le nombre d'Américains demandeurs des allocations chômage, voire bénéficiant de la soupe populaire, explose, Wall Street semble surfer sur la vague dévastatrice de la  pandémie de Covid-19. Les trois principaux indices boursiers américains -  Dow Jones,  S&P 500 et  Russel 2000 - ont en effet retrouvé récemment les niveaux obtenus à la mi-août 2019 ou début juin de la même année, regagnant ainsi 50% de ce qu'ils avaient perdu entre le 19 février et le 23 mars 2020 à cause du virus, qui a engendré un état quasi léthargique de l'économie et de la finance mondiales, selon  Boursorama.

Tant et si bien que le Dow Jones et le S&P 500 ont réalisé des gains hebdomadaires impressionnants, respectivement de 12,7% et 12,1%. Le premier indice établirait même «sa meilleure performance hebdo[madaire] depuis 1938». Quant au S&P 500, il s'agirait de sa meilleure performance «depuis 1974», rapporte Boursorama. Et de poursuivre : «En ce qui concerne les valeurs du Russel 2000 (+4,7% ce 9 avril et +15% environ sur quatre séances), c'est la meilleure semaine de toute l'histoire !» En conséquence, le  Nasdaq, le plus grand marché électronique d'actions du monde, affiche son meilleur résultat hebdomadaire depuis novembre 2008 avec une hausse de 11%.

Quelle bonne nouvelle peut ravir à ce point les bourses américaines, souvent pusillanimes et largement tributaires de l'économie réelle actuellement en forte récession ?

Quand la faillite n'existe plus

Prétextant originellement un regain de vigueur lié au ralentissement de la pandémie, les bourses et entreprises d'outre-Atlantique peuvent en réalité saluer l'initiative de la Federal Reserve (Fed), la banque centrale américaine.

Et pour cause, la Fed vient tout simplement de supprimer «"le risque" en annonçant un nouveau plan de soutien de 2 300 milliards de dollars à l'économie américaine», indique Boursorama. Par cette annonce, la banque centrale des Etats-Unis promet «qu'aucune entreprise, aucune municipalité, aucun emprunteur insolvable ne fera faillite dans un avenir prévisible», sans toutefois en préciser la temporalité.

Dans un discours prononcé le 9 avril, le président du Conseil des gouverneurs de la Fed, Jérôme Powell, a révélé que l'institution «utilisera ses pouvoirs en matière de crédit jusqu'à ce que la reprise soit solidement engagée». Avant d'ajouter qu'il y a «toutes les raisons de croire que le rebond de l'économie, lorsqu'il interviendra, sera vigoureux», relaie  Boursorama.

De surcroît, la banque fédérale américaine a mis en place «une enveloppe de 600 milliards de dollars de prêts en faveur des petites et moyennes entreprises (prêts sur 4 ans, remboursement différé d'une année, soit une première échéance à la fin avril 2021)», selon le site d'informations financières. Et de poursuivre : «Ces prêts seraient accordés par les banques commerciales, puis rachetés à 95% par la Fed, la banque émettrice ne conservant que 5% de l'encours». Enfin, l'institution financière «achètera également pour 500 milliards de dollars de prêts à court terme émis par les États, les comtés et les villes (les "mini-bonds")», explique Boursorama.

En somme, la Fed utilise l'instrument de politique monétaire non conventionnelle, dite du  quantitative easing (assouplissement quantitatif), pour influencer le coût du crédit et agir ainsi sur l'inflation et la croissance.

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