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"Nous allons provoquer l'effondrement de l'économie russe" à travers les sanctions économiques occidentales imposées en réponse à l'invasion russe en Ukraine, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
Fermeture des espaces aériens, gel d'avoirs de personnalités ou d'entreprises, remise en question de liens financiers ou commerciaux... L'Europe et les Etats-Unis en tête ont multiplié les annonces ces derniers jours afin de dissuader Moscou de poursuivre ses assauts sur l'Ukraine.
"Le rapport de force économique et financier est totalement en faveur de l'Union européenne qui est en train de découvrir sa puissance économique", a également estimé le ministre sur France Info.
Une des dernières mesures en date, le blocage des avoirs en devises de la banque centrale russe détenues à l'étranger, a provoqué un plongeon de la monnaie russe lundi, tandis que de nombreuses personnes se sont précipitées à la banque pour retirer du liquide.
En urgence, la Russie a interdit lundi à ses résidents de transférer des devises à l'étranger et obligé les exportateurs russes à convertir une grande partie de leurs revenus en roubles.
La totalité des avoirs russes que les alliés vont geler représente "presque 1.000 milliards de dollars" a indiqué le ministre mardi, ajoutant: "nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie", au lendemain d'un relèvement massif des taux d'intérêt à 20% de la banque centrale russe.
"Les entreprises ne pourront pas emprunter sauf à des taux élevés", a également dit le ministre français, affirmant que les Occidentaux sont prêts si nécessaire à "un nouveau renforcement des sanctions" comme affirmé la veille par l'Elysée.
"L'urgence est de relever le coût de la guerre pour le président (Vladimir) Poutine", a indiqué lundi la présidence française, en estimant que les sanctions déjà prises "font plus mal que le président Poutine ne l'avait anticipé".
Bruno Le Maire a également indiqué mardi que le peuple russe allait subir les effets des sanctions "en raison de son dirigeant". On ne sait pas faire autrement", a-t-il reconnu.