11/12/2025 mondialisation.ca  18min #298725

 L'espace aérien au-dessus et à proximité du Venezuela est fermé, selon Trump

Pacificateur ou pirate des Caraïbes  ? Trump glorifie le meurtre en haute mer.

Par  Dan Dinello

Alors que des pêcheurs vénézuéliens sans défense sont massacrés par des militaires exécutant aveuglément ses ordres illégaux, le président Trump, arborant une parodie de médaille de la paix, se pavane devant le monde entier en  appelant à "donner une chance à la paix". Ce cocktail de folie et de déni, entre l'horreur de ses crimes de guerre et son discours moralisateur sur la paix, est si caricatural et imprégné du double langage orwellien qu'il fait à la fois rire et froid dans le dos.

Les États-Unis ont tué 87 personnes lors d'une série de 22 raids aériens illégaux sur des prétendus "navires de la drogue" dans la Caraïbe et dans l'est du Pacifique. Ces exécutions sommaires, filmées et célébrées dans des vidéos montrant de petits bateaux réduits en boules de feu, n'ont suscité que peu ou pas d'indignation au Congrès et dans l'opinion publique.

Elle ne s'est manifestée que récemment, après une  enquête du Washington Post sur la première de ces attaques, le 2 septembre. L'armée américaine a d'abord frappé l'embarcation, puis l'a frappée une seconde fois, pulvérisant deux naufragés qui s'accrochaient à l'épave. Selon le rapport, le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, aurait donné l'ordre verbal suivant : "Tuez-les tous".

Hegseth, qui a observé l'opération, a rejeté la responsabilité sur l'amiral Frank M. Bradley, le commandant en chef de l'opération.

"Je n'ai pas vu le moindre survivant. Le bateau était en feu. C'est ce qu'on appelle 'le brouillard de guerre'",

a  déclaré Hegseth, qui croit visiblement que l'expression fait référence à de la fumée ou à du brouillard au sens littéral, alors qu'en fait, elle désigne la confusion née du chaos du champ de bataille.

Échappant à l'accusation de crimes de guerre, il a déclaré :

"Au ministère de la Guerre, nous sommes très occupés. Je n'y ai donc pas consacré plus d'une heure ou deux".

Hegseth a préféré  publier ce qui s'apparente à une couverture de livre pour enfants, représentant le personnage de bande dessinée Franklin la tortue en train de faire exploser un bateau avec un lance-roquettes, sous le  titre décalé "Franklin attaque les narco-terroristes". Pour Hegseth, tuer des gens n'est qu'un jeu d'enfant.

Hegseth, foncièrement dépourvu de repères moraux, a pourtant commis un crime de guerre en tuant les civils survivants de l'attaque du bateau. Le manuel du droit de la guerre du ministère de la Défense interdit précisément ce type de pratique, comme l' indique clairement la page 448 :

"Les membres des forces armées et les autres blessés, malades ou naufragés doivent être traités avec respect et protégés en toutes circonstances".

Malgré les tentatives des Républicains de minimiser ce crime de guerre, le meurtre de deux survivants sans défense a provoqué un tollé politique temporaire qui a éclipsé la nature illégale de cette offensive militaire dans son ensemble.

"Se concentrer sur les naufragés fait diversion, en suggérant que ce qui a précédé et suivi cette frappe serait légitime", a  déclaré Ryan Goodman, professeur de droit à l'université de New York et ancien avocat du Pentagone. "Même en vertu du droit des conflits armés, tous étaient des civils, et nous ne sommes pas en conflit armé. C'était indubitablement un meurtre".

L'administration Trump n'a pas hésité à déformer la réalité en affirmant que les bateaux ciblés transportaient de la drogue du Venezuela vers les États-Unis et que les "trafiquants" feraient partie d'une "entité terroriste désignée". Les États-Unis ont en effet fait valoir que la "guerre contre la drogue" est une véritable "guerre" dont Trump peut se prévaloir pour justifier ses actions.

Or, il n'y a pas eu de déclaration de guerre et un petit bateau de pêche non armé n'est pas un navire de guerre. Cela relève tout au plus d'une opération de police : le trafic de drogue n'est pas passible de la peine de mort extrajudiciaire par missile. En temps de paix, cibler un civil constitue un meurtre, et dans un conflit armé, c'est un crime de guerre.

La semaine dernière, Trump a répondu en substance : "Et alors ?" Il s'est autoproclamé juge, jury et bourreau, estimant qu'il est en droit de lancer des frappes contre des trafiquants de drogue présumés sans que le Congrès n'adopte au préalable une déclaration de guerre officielle.

"Nous allons simplement tuer ceux qui font entrer de la drogue dans notre pays", a-t-il  déclaré. "Ok  ? Ils mourront, point barre".

Cette déclaration l'aligne sur la politique antidrogue meurtrière mise en œuvre par le président philippin Rodrigo Duterte. Au cours de son mandat (2016-2022), Duterte a déclenché une "guerre contre la drogue" à l'échelle nationale qui a donné lieu à des milliers d'exécutions extrajudiciaires perpétrées par la police et des milices, avec l'aval de facto de l'État. Selon Human Rights Watch, cette "guerre contre la drogue" a  coûté la vie à plus de 12 000 Philippins, pour la plupart des habitants des zones urbaines défavorisées.

Le livre de Patricia Evangelista, "Some People Need Killing", documente l'extrême barbarie de Duterte.

"Voici le message que j'adresse à l'armée", a déclaré Duterte. "Trouvez ces trafiquants de drogue et tuez-les, un point c'est tout. Je me fais une joie de les éliminer. Nous allons avoir besoin de nouveaux salons funéraires, car nous les tuerons tous".

Trump a  fait l'éloge de la guerre contre la drogue de Duterte lors d'un appel téléphonique en 2017 :

"Je tiens vraiment à vous féliciter, car j'ai entendu parler de l'incroyable combat que vous menez contre le fléau de la drogue".

La semaine dernière, lors d'une réunion du cabinet au cours de laquelle il s'est assoupi à plusieurs reprises, Trump s'est réveillé en sursaut pour  imiter Duterte :

"Pour chaque bateau qui saute, nous sauvons 25 000 vies en moyenne. Ils ont acheminé suffisamment de ce terrible fentanyl et autres substances comme la cocaïne. Mais le fentanyl est actuellement le principal responsable de la mort de nombreux Américains".

Ces chiffres, même s'ils sont fantaisistes, comptent beaucoup pour Trump et Duterte. Selon Evangelista, Duterte a largement exagéré le nombre de trafiquants et de consommateurs de drogue, affirmant qu'ils étaient plus de 4 millions, car les chiffres confirmaient l'ampleur du problème : une prétendue armée de zombies sans cervelle, trafiquants de drogue, dont l'extermination requérait toute toute les ressources du gouvernement national.

Selon Trump, ce chiffre "justifie" le massacre de civils dans de petits bateaux en bois. Or, ces embarcations ne transportent pas de fentanyl, car l'essentiel de cette drogue entre aux États-Unis par la frontière mexicaine,  introduite clandestinement par des citoyens américains. Historiquement, la drogue trafiquée dans la Caraïbe est la cocaïne, dont la majeure partie  est destinée à l'Afrique du Nord et l'Europe. Enfin, ces bateaux  sont beaucoup trop petits et mal équipés pour atteindre les États-Unis. Mais les faits n'ont aucun intérêt pour Trump, ce menteur invétéré.

En réalité, Trump encourage même le trafic de drogue. Il a notamment  gracié un baron de la drogue condamné, l'ancien président du Honduras, Juan Orlando Hernández. Après avoir purgé un an d'une peine de quarante-cinq ans pour trafic de drogue à grande échelle, blanchiment d'argent et trafic d'armes, Hernández a été reconnu responsable de l'acheminement de plus de quatre cents tonnes de cocaïne vers les États-Unis. Choqué par cette remise en liberté, le procureur général du Honduras a  émis un mandat d'arrêt international contre le criminel Hernández.

Cette grâce n'a pourtant suscité aucune polémique au Capitole ni dans les médias, alors que la lutte contre le trafic de drogue vers les États-Unis est la principale justification avancée par Trump pour attaquer des bateaux étrangers, en violation flagrante du droit national et international.

Ces exécutions extrajudiciaires traduisent l'obsession du secrétaire d'État, Marco Rubio et de Trump de renverser le président vénézuélien, Nicolás Maduro, peut-être pour faire main basse sur les plus grandes réserves de pétrole au monde. La destitution de Maduro est emblématique des tendances les plus dangereuses de Trump, dont son intolérance xénophobe et la banalisation des crimes de guerre.

Rubio milite depuis longtemps pour un changement de régime au Venezuela,  espérant ainsi provoquer un bouleversement similaire à Cuba et au Nicaragua. Affirmant à tort que le gang vénézuélien Tren de Aragua constitue une menace terroriste, il prétend que le gouvernement de Maduro lui aurait ordonné d'envahir les États-Unis par le biais d'une vague de migrants. Il présente la guerre illégale contre Maduro comme une lutte  contre le "narcoterrorisme", l'accusant d'être le chef d'un cartel de la drogue — un prétexte douteux pour justifier une frappe aérienne sur Maduro lui-même.

Trump a unilatéralement  ordonné la fermeture de l'espace aérien vénézuélien, le plus important déploiement militaire dans la région depuis la crise des missiles cubains, et averti que des frappes terrestres seraient sur le point de commencer. Hier, les États-Unis ont saisi un pétrolier vénézuélien sans aucune justification. Bien que les agissements des États-Unis en Amérique latine aient déjà été dévastateurs, l'administration Trump fait toujours pire. Trump et Rubio orchestrent ouvertement une guerre rappelant le déploiement des troupes américaines en Irak.

La probabilité élevée d'une invasion catastrophique s'explique par la convergence de diverses normalisations. La  démission soudaine et inexpliquée du commandant des forces armées, l'amiral Alvin Holsey, en pleine préparation militaire, aurait autrefois été largement médiatisée et fait l'objet d'une enquête du Congrès. Mais aujourd'hui, plus personne n'en parle. Après l'échec du vote sur la fin des frappes navales, les Démocrates du Congrès (et Rand Paul) se plaignent de ne pas avoir  accès au dossier au lieu de bloquer tout financement des renforts militaires.

Alors qu'il multiplie les crimes de guerre à l'étranger, menace le régime vénézuélien de coup d'État et mène une guerre anti-immigration aux États-Unis, le "président pour la paix"  autoproclamé se félicite d'avoir mis fin à une autre guerre.

"Nous venons de résoudre un autre conflit, avec le Rwanda et le Congo", a-t-il  déclaré, débordant d'enthousiasme. "Nous l'avons réglé aujourd'hui. Une guerre majeure".

Outre un sentiment de toute-puissance lui permettant de décider seul de la légitimité d'une intervention militaire, Trump aime s'attribuer le mérite d'avoir mis fin à des guerres toujours en cours, et de déclencher de nouveaux conflits illégaux.

Il  s'est rendu jeudi dernier au "Donald J. Trump Institute of Peace", récemment rebaptisé, pour présider une cérémonie de signature avec les présidents du Rwanda et de la République démocratique du Congo (RDC). Il y a quelques mois, Trump et son acolyte mégalomane Elon Musk ont fait  fermer l'Institute for Peace, un think tank indépendant créé par le Congrès consacré à la promotion de la paix dans le monde. Musk a licencié le personnel de l'institut, orchestrant une opération menée par la police de Washington, qui a ensuite été  qualifiée de "grave abus de pouvoir" par un juge fédéral.

Les agents du département d'État ont récemment été chargés par Rubio, cet opportuniste patenté, de transporter d'énormes lettres argentées "Donald J. Trump" jusqu'au bâtiment vide et de les apposer sur sa façade à des fins propagandistes.

Trump s'est félicité, lors de la cérémonie, d'avoir "réussi là où tant d'autres ont échoué" en négociant un accord entre le Rwanda et la RDC. À l'issue du discours, un journaliste a suggéré, conformément aux informations provenant du terrain, que les combats dans l'est de la RDC s'étaient intensifiés depuis l'annonce du sommet et que la paix ne serait envisageable qu'une fois les troupes évacuées. "Pas de souci", a répondu le président, "nous allons faire des miracles".

Cette stupéfiante mascarade passe sous silence les nombreuses invectives racistes du président à l'encontre des pays africains, qualifiant les nations africaines de "pays de merde", alors qu'il accueille des dirigeants du continent, non seulement du Rwanda, de la RDC et du Kenya, mais aussi d'Angola, du Burundi, quelques jours seulement après avoir traité les immigrants somaliens de "déchets", et déclaré haut et fort son intention de ne pas les tolérer sur le sol américain.

Depuis des mois, animé par son désir immature et vain de recevoir le prix Nobel de la paix, Trump se présente de manière absurde comme l'incarnation même du pacificateur mondial, vantant une liste fluctuante de conflits internationaux prétendument résolus, comme le pseudo cessez-le-feu entre Gaza et Israël.

Or, depuis sa proclamation, le 10 octobre, l'armée israélienne a  tué plus de 360 Palestiniens à Gaza. Comme l'a écrit la rapporteure spéciale des Nations unies, Francesca Albanese :

"Pour Israël, le cessez-le-feu signifie : vous ne tirez plus, nous continuons. Qualifier ces événements de 'paix' n'est qu'une 'insulte, et surtout une diversion. Israël doit répondre de ses actes devant la justice, être sanctionné, faire l'objet d'un désinvestissement et d'un boycott total jusqu'à l'arrêt de l'occupation, de l'apartheid et du génocide, et puni pour tous ses crimes".

Amnesty International  affirme d'ailleurs qu'Israël poursuit un génocide à Gaza et que le terme "cessez-le-feu" n'est qu'une ruse pour faire croire que la vie à Gaza reprend son cours normal.

L'opération de propagande faisant de Trump un pacificateur mondial poursuit son cours. Alors que des milliards de fans du monde entier se sont connectés pour assister au tirage au sort de la Coupe du monde au Kennedy Center for the Performing Arts, réquisitionné par Trump, une séquence promotionnelle dérangeante vantant les mérites du président américain a perturbé l'événement. Le président de la FIFA, l'instance dirigeante du football, Gianni Infantino, a décerné à Trump le "Prix FIFA de la paix", tout juste créé pour l'occasion.

Ce prix relève non seulement de la pantalonnade, un trophée en carton, un titre sans valeur et une médaille bling-bling. Après avoir brandi ce macabre trophée représentant des mains de morts-vivants sortant de leur tombe pour étreindre le globe, Infantino a tenté d'aider Trump à passer la médaille autour du cou, mais ce dernier, dans un pathétique élan d'enthousiasme, l'a ignoré et s'est empressé de se décorer tout seul. Puis les Village People ont interprété YMCA et Trump a exécuté son ridicule "dance move", tandis que l'événement dérapait en un rassemblement à la gloire de Trump.

Cette "cérémonie de remise du prix de la paix", marquée par diverses manœuvres politiques, est l'un des épisodes les plus embarrassants de la longue et honteuse histoire de la FIFA, une organisation tristement célèbre pour ses  scandales de fraude et de corruption. Peu avant la remise du prix, le secrétaire à la Sécurité intérieure a annoncé que l'interdiction d'entrée sur le territoire américain, qui concerne déjà Haïti et l'Iran, pays qualifiés pour la Coupe du monde, sera étendue à plus de trente autres pays.

On ignore si les supporters de ces pays seront concernés, mais la confusion semble être la principale stratégie de Trump. Infantino, en subalterne dévoué à Trump, compte sur ce dernier pour accorder des exemptions à l'interdiction d'entrée sur le territoire américain en échange des droits de diffusion de la Coupe du monde, un simple coup de propagande à la gloire de Trump.

Mussolini a lui-même utilisé la Coupe du monde en 1934, et l'exploitation de l'événement du fasciste américain fait écho à la manœuvre. La Coupe du monde de 1934 en Italie n'a été orchestré par Mussolini que pour promouvoir la renaissance de l'empire romain. Les médias et les différents supports promotionnels gérés par le gouvernement étaient  saturés de symboles fascistes : affiches, timbres et souvenirs produits en masse, liant la Coupe du monde aux idéaux du régime et au Duce en tant que grand leader. Exploitant la popularité du football pour légitimer et glorifier le régime, la Coupe du monde de 1934 n'était rien d'autre qu'une vitrine  propagandiste de l'État fasciste en plein essor.

La "célébration de la paix" de Trump contraste outrageusement avec sa glorification du meurtre, de la barbarie et du sadisme. Quand le ministère de la Défense publie des snuff movies montrant des personnes de couleur brûlées vives, quand le ministère de la Sécurité intérieure accompagne ses vidéos de musique pop pour illustrer la brutalité des agents fédéraux envers des migrants latino-américains, ou quand le secrétaire à la Défense publie des mèmes faisant l'apologie du meurtre de Vénézuéliens, c'est toute une idéologie nationaliste blanche et raciste qui imprègne la politique américaine. Un spectacle écœurant.

Nous sommes noyés sous une avalanche de propos dignes d'un film gore à destination de la base MAGA, sans la moindre allusion à la légalité (ou l'illégalité) du comportement de l'administration. Jesse Watters, de Fox News, s'est dit totalement choqué à l'idée que les États-Unis fassent preuve de clémence envers un ennemi, comme l'exige la loi.

"Nous faisons exploser des terroristes dans les Caraïbes", a-t-il déclaré, "mais nous serions censés les sauver s'ils survivent ?"

Mais d'autres sont allés encore plus loin.

"Non seulement je veux les voir couler, qu'ils soient sur le bateau ou dans l'eau", a déclaré Megyn Kelly, la podcasteuse MAGA, "mais j'aimerais surtout les voir souffrir. J'aimerais que Trump et Hegseth prolongent leur agonie, et qu'ils se vident de leur sang".

En faisant l'apologie de la barbarie, les médias de l'administration raciste de Trump banalisent les pratiques terroristes, cautionnent la déshumanisation des personnes non blanches et légitiment les meurtres extrajudiciaires. Et Donald Trump en "président de la paix" n'est qu'une obscénité de plus.

Dan Dinello

Article original en anglais :  Peacemaker or Pirate of the Caribbean ? Trump Celebrates Murder on the Open Seas, juancole.com, le 11 décembres 2025.

Traduit par  Spirit of Free Speech, publié sous le titre « La Caraïbe & Trump en pacificateur ou en pirate, alors qu'il glorifie le meurtre en haute mer ? »

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Dan Dinello , professeur émérite au Columbia College de Chicago, est l'auteur de  Children of Men, une analyse critique du chef-d'œuvre visionnaire de science-fiction dystopique d'Alfonso Cuarón. Parmi ses autres ouvrages, citons  Finding Fela: My Strange Journey to Meet the AfroBeat King, un mémoire sur son voyage à Lagos, au Nigeria, en 1983, pour filmer la légende musicale africaine Fela Kuti, et  Technophobia ! Science Fiction Visions of Posthuman Technology. Dan gère le site web  shockproductions.com et a également contribué à des chapitres d'ouvrages sur Avatar, Westworld, The Who, The Rolling Stones, Ridley Scott et Star Trek, entre autres. Il est un des contributeurs réguliers d'Informed Comment.

La source originale de cet article est  juancole.com

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