La police d'occupation israélienne était en état d'alerte jeudi à l'aéroport Ben Gourion de Tel Aviv en prévision de l'arrivée jeudi soir et surtout vendredi de militants étrangers qui souhaitent exprimer leur solidarité avec les Palestiniens, selon des sources policières.
Tout en relevant l'objectif dissuasif de ces mesures, les médias israéliens critiquaient jeudi leur caractère excessif. La radio publique s'alarmait d'une une véritable "hystérie" des autorités, alors que le quotidien Yediot Ahararonot titrait: "Nous sommes devenus cinglés".
"Plusieurs centaines de policiers ont été déployés pour éviter tout désordre. Ils ont reçu pour consigne d'agir avec fermeté et retenue, en arrêtant sur le champ tout fauteur de troubles", a déclaré le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld.
Ces policiers, dont des membres de l'unité d'élite chargée d'intervenir en cas d'attentat et des gardes-frontières, ont été envoyés en renfort des centaines d'agents de sécurité opérant régulièrement à l'aéroport.
Des associations de soutien aux Palestiniens ont appelé sur internet leurs sympathisants à converger le 8 juillet vers l'aéroport de Tel Aviv, afin de se rendre ensuite dans les territoires palestiniens, dont les autorités d'occupation contrôlent tous les accès, à l'exception de la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte.
Des centaines de militants venus de France, de Belgique, d'Allemagne, du Royaume-Uni, des Etats-Unis et d'Italie doivent participer à cette opération "Bienvenue en Palestine", à l'invitation de 15 associations palestiniennes, selon les organisateurs.
Il est à noter que le ministre israélien de la Sécurité publique, Yitzhak Aharonovitch, a qualifié les militants pro-palestiniens de "hooligans" et prévenu qu'ils seraient immédiatement expulsés en cas de manifestation, une procédure déjà régulièrement appliquée.