400 chefs d'entreprise français viennent de se réunir à Paris, au siège du MEDEF (le patronat français) en présence de Pierre Lellouche, le secrétaire d'Etat au commerce extérieur.
Cette réunion qui rassemblait la fine fleur de l'industrie française, dont Total, Alcatel et Bouygues avait pour thème le marché de la reconstruction en Libye.
Oui, parce que ceux qui viennent de détruire la Libye lui tendent désormais une main secourable et désintéressée et se proposent de la reconstruire. Et, à cet égard, la France jouit d'un « climat de sympathie » en Libye selon Thierry Courtaigne, directeur général de Medef International.
Le magazine L'Expansion écrit:
La France espère profiter de son rôle moteur dans la coalition internationale contre les troupes fidèles à Mouammar Kadhafi pour bien se placer sur un marché riche en opportunités, comme l'ont promis les nouvelles autorités libyennes.
La France espère donc décrocher des contrats au pro rata des destructions causées par sa marine, son aviation ainsi que par les armes qu'elle a livrées aux « rebelles ».
Pour avoir une idée de l'ampleur des destructions infligées à la Libye par les forces de l'OTAN et les monarchies démocratiques du Moyen Orient, il suffit de savoir à combien est estimé le marché de la reconstruction de la Libye: 200 milliards de dollars selon l'organisation patronale française.
Ce qu'on appelle une opération humanitaire réussie puisqu'elle pourrait augmenter le revenu des actionnaires et préserver des emplois chez les marchands de bien de l'humanitaire.
Mots-clefs : Libye, MEDEF, OTAN, Pierre Lellouche, Thierry Courtaigne
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200 Nigérians détenus au secret par les « rebelles » en Libye
septembre 7, 2011 par M'sili
Le Nigeria a reconnu le nouveau pouvoir libyen, incarné par le CNT, c'est-à-dire les « rebelles » pour lesquels la France, le Royaume Uni, les Etats Unis et quelques autres puissances de l'axe du bien ont déroulé un tapis rouge. Rouge de sang libyen, mais pas seulement puisque les pseudo-rebelles ont comme une tendance à s'acharner sur les personnes à la peau très foncée qui sont tantôt des ressortissants libyens, tantôt des travailleurs migrants.
Pour l'instant, le Nigeria n'est cependant guère payé de retour, car si de nombreux immigrés Nigérians avaient senti le vent tourner et quitté précipitamment le pays, d'autres sont restés piégés et tombent un à un dans les filets des prétendus rebelles.
200 d'entre eux sont actuellement retenus dans les geôles du CNT (ils font donc partie de ceux qui n'ont pas été tués) et 25 d'entre eux viennent tout juste d'être faits prisonniers en dépit des assurances données aux autorités d'Abuja par les dirigeants rebelles, que ces « rebelles » s'appellent Mustapha Abdeljalil, David Cameron ou encore Nicolas Sarkozy.
Ces personnes d'origines diverses sont réputées, d'après le CNT et sur la seule base de leur teint de peau, être des mercenaires à la solde de M. Kadhafi. Ce que les membres du CNT devraient pourtant savoir, c'est qu'en cas de défaire imminente, les mercenaires sont presque toujours les premiers à s'enfuir puisqu'ils ne combattent que pour l'argent.
Les mercenaires occidentaux ne se sont pour leur part rangés aux côtés du CNT que parce que le risque que leur aviation ou leur marine subissent des pertes était absolument infime, compte tenu de la disproportion des forces en présence.
La chasse aux immigrés d'origine subsaharienne se poursuit donc en Libye. Et si le gouvernement nigérian a reconnu le pouvoir du CNT, ce ne sont pas les voix qui manquent dans ce pays pour s'élever contre cette reconnaissance.
Et ce n'est qu'un indice de plus de la prise de conscience dont l'Afrique est le lieu je vais essayer de vous proposer un autre article pour illustrer ce point) et qui laisse supposer que la victoire militaire de l'OTAN aura des conséquences très importantes en Afrique mais pas forcément celles que les maléfiques forces du bien imaginent. (lisez donc les commentaires des lecteurs sur la page originale de l'article de The Nation pour vous faire une idée.
200 Nigérians retenus en otages par les rebelles Libyens
Par Yusuf Alli, Abuja, The Nation (Nigeria) 7 septembre 2011traduit de l'anglais par Djazaïri
La chasse aux Nigérians en Libye s'est poursuivie hier, avec l'arrestation de 25 personnes par le Conseil National de Transition (CNT) des rebelles qui ont mis fin au pourvoir du colonel Kadhafi qui l'exerçait depuis 42 ans.
Le nombre de Nigérians détenus s'élève donc maintenant à plus de 200, a appris The Nation. On craint que les Nigérians détenus soient tués par les rebelles si le gouvernement fédéral (du Nigeria) n'agit pas à temps.
Un porte parole des Nigérians pris au piège à Tripoli, M. Daramola Sili qui a parlé au téléphone avec notre correspondant, a déclaré : « Environ 25 Nigérians ont été arrêtés aujourd'hui à Tripoli et ils sont détenus dans le quartier Salahdin de la capitale. Nous n'avons accès à aucun d'entre eux.
"Pour l'instant, nous avons plus de 200 Nigérians détenus dans diverses regions de la Libye. Nous ignorons leur sort. Nous prions pour qu'ils ne soient pas tués comme d'autres travailleurs émigrés noirs.
«Le modus operandi habituel est que les rebelles mettent en place des barrages routiers et chaque fois que des noirs sont aperçus dans un autobus, ils les arrêtent immédiatement et ils les jettent dans des cellules dans différents quartiers de la ville.»
Interrogé sur la façon dont les Nigérians sont tombés entre les mains des rebelles, Siji explique: "S'étant retrouvé à court de nourriture, ils ont décidé de se risqué hors de leurs domiciles pour chercher quelque chose à acheter, et c'est ainsi que la plupart d'entre eux ont été arrêtés.
«Je voudrais lancer un appel au gouvernement fédéral pour qu'il agisse. Nous n'avons pas pu joindre le ministère des affaires étrangères. L'ambassadeur Olugbenga Ashiru a été sensible à notre situation et a ouvert des pourparlers avec les chefs du Conseil national de Transition.
"Bien que le ministère ait désigné notre ambassadeur en Ethiopie pour prendre en charge la situation en Libye, ce dernier est resté injoignable. »
Répondant à une question, Siji explique: «Les rebelles ont pensé que les migrants noirs étaient des mercenaires utilisés par Mouammar Kadhafi pour les combattre, et c'est pourquoi commettent des assassinats en représailles..
"Mais nous avons fait comprendre au CNT que les mercenaires de kadhafi étaient surtout des Tchadiens et des Nigériens. Aucun Nigérian n'a combattu dans le camp de Kadhafi.
Une source de haut niveau du ministère des affaires étrangères qui s'est exprimée en toute confiance, a déclaré : « Le ministre est à l'étranger, en Suède pour une réunion avec les ministres scandinaves. Mais il suit de très près la situation, même depuis l'étranger. »
"Nous avons reçu des assurances du CNT, de la Grande Bretagne et de la France que les migrants noirs ne seraient plus agressés.