Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, s'est engagé ce 3 janvier à «venger» la mort du puissant général iranien Qassem Soleimani, tué plus tôt dans un raid américain à Bagdad, et a décrété un deuil national de trois jours dans son pays.
Mise à jour automatique
- vendredi 3 janvier
- 11h21 CET
- Le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a appelé «toutes les parties à la désescalade» après la mort du général iranien Qassem Soleimani, tué par un raid américain à Bagdad.
- «Nous avons toujours reconnu la menace agressive posée par la force iranienne Qods dirigée par Qassem Soleimani. Après sa mort, nous exhortons toutes les parties à la désescalade. Un autre conflit n'est aucunement dans notre intérêt», a déclaré le chef de la diplomatie britannique dans un communiqué.|
- 10h49 CET
- Le grand ayatollah Ali Sistani - figure tutélaire de la politique irakienne - a qualifié dans son sermon de ce jour d'«attaque injustifiée» l'assassinat dans un raid américain à Bagdad du général irakien Qassem Soleimani et du principal homme fort de l'Iran en Irak.
- Après que son représentant dans la ville sainte chiite de Kerbala a lu le sermon dénonçant également «une violation flagrante de la souveraineté irakienne», des centaines de fidèles ont scandé «Non à l'Amérique».|
- 10h42 CET
- Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a interrompu ce 3 janvier son voyage officiel en Grèce afin de rentrer en Israël, dans la foulée de la mort du général iranien Qassem Soleimani. Arrivé à Athènes la veille où il a signé un accord avec Chypre et la Grèce en faveur d'un projet de gazoduc, il devait y rester jusqu'au 4 janvier.|
- 09h57 CET
- L'armée israélienne a fermé ce 3 janvier une station de ski sur une partie du plateau du Golan annexée - frontalière de la Syrie et du Liban - après la mort à Bagdad dans une frappe américaine du général iranien Qassem Soleimani.
- «A la suite d'une évaluation de sécurité, il a été décidé de fermer le Mont Hermon aux visiteurs aujourd'hui», a déclaré une porte-parole de l'armée à l'AFP. La station de ski du Mont Hermon est située dans le secteur nord du plateau du Golan, conquis sur la Syrie en 1967 par Israël qui a ensuite annexé cette zone frontalière du Liban et de la Syrie.|
- 09h52 CET
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- 09h25 CET
- Le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah - grand allié de l'Iran - a promis «le juste châtiment» aux «assassins criminels» responsables de la mort du général iranien Qassem Soleimani.
- «Apporter le juste châtiment aux assassins criminels []... sera la responsabilité et la tâche de tous les résistants et combattants à travers le monde», a promis dans un communiqué le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui utilise généralement le terme de «Résistance» pour désigner son organisation et ses alliés.|
- 09h17 CET
- La Russie a mis en garde contre les conséquences de l'assassinat ciblé à Bagdad du général iranien Qassem Soleimani, une frappe américaine «hasardeuse» qui va se traduire par un «accroissement des tensions dans la région».
- «L'assassinat de Soleimani []... est un palier hasardeux qui va mener à l'accroissement des tensions dans la région», a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, cité par les agences RIA Novosti et TASS. «Soleimani servait fidèlement les intérêts de l'Iran. Nous présentons nos sincères condoléances au peuple iranien», a-t-il ajouté.|
- 09h14 CET
- «Le drapeau du général Soleimani pour la défense de l'intégrité territoriale du pays et la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme dans la région sera levé et la voie de la résistance aux excès américains se poursuivra. La grande nation iranienne se vengera de ce crime odieux», a réagi dans un tweet le président iranien Hassan Rohani.
- |The flag of General Soleimani in defense of the country's territorial integrity and the fight against terrorism and extremism in the region will be raised, and the path of resistance to US excesses will continue. The great nation of Iran will take revenge for this heinous crime.
- 09h08 CET
- L'assassinat ciblé du général iranien Qassem Soleimani par une frappe américaine représente «une escalade dangereuse dans la violence», a réagi la présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi.
- «L'Amérique - et le monde - ne peuvent pas se permettre une escalade des tensions qui atteigne un point de non-retour», a-t-elle estimé dans un communiqué.|
- 09h03 CET
- Le Premier ministre démissionnaire irakien, Adel Abdel Mahdi, a estimé que le raid américain dans lequel sont morts Soleimani et son lieutenant irako-iranien Abou Mehdi al-Mouhandis allait «déclencher une guerre dévastatrice en Irak».
- «L'assassinat d'un commandant militaire irakien occupant un poste officiel est une agression contre l'Irak, son Etat, son gouvernement et son peuple», affirme-t-il dans un communiqué. Abou Mehdi al-Mouhandis était le numéro deux du Hachd al-Chaabi, une coalition de paramilitaires pro-Iran intégrée à l'Etat.|
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Le général iranien Qassem Soleimani, chef de la force al-Qods (branche des Gardiens de la Révolution chargée des opérations extérieures), a été tué dans le bombardement de l'aéroport de Bagdad, en Irak, mené par les Etats-Unis ce 3 janvier. «Les Gardiens de la révolution annoncent que le glorieux commandeur de l'Islam, Haj Qassem Soleimani, au terme d'une vie de servitude, est mort en martyr dans une attaque de l'Amérique contre l'aéroport de Bagdad ce matin», a déclaré l'armée idéologique de la République islamique à la télévision d'Etat iranienne.
Une information confirmée par le Pentagone quelques heures plus tard dans un communiqué : «Sur ordre du président, l'armée américaine a pris des mesures défensives décisives pour protéger le personnel américain à l'étranger en tuant Qassem Soleimani []... Le Général Soleimani préparait activement des plans pour attaquer des diplomates et des militaires américains en Irak et à travers la région.Le Général Soleimani et sa force al-Qods étaient responsables de la mort de centaines d'Américains et de membres de la coalition.» Le document attribue à Qassem Soleimani l'attaque survenue à Bagdad, le 31 décembre, contre l'ambassade américaine dans le pays. «Cette frappe avait pour objectif de dissuader des plans d'attaques futures de la part de l'Iran. Les Etats-Unis continueront à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger notre peuple et nos intérêts où qu'ils soient dans le monde», est-il précisé. De son côté, le président Donald Trump a lui mis en ligne sur Twitter, peu après l'annonce de la mort du général Soleimani, un drapeau américain sans aucun commentaire.
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a pour sa part appelé, toujours sur le réseau social, à la «vengeance». «Le martyre est la récompense de son inlassable travail durant toutes ces années [].... Si Dieu le veut, son œuvre et son chemin ne s'arrêteront pas là, et une vengeance implacable attend les criminels qui ont empli leurs mains de son sang et de celui des autres martyrs», a-t-il tempêté. Trois jours de deuil national ont été décrétés.
با رفتن او به حول و قوهی الهی کار او و راه او متوقف و بسته نخواهد شد، ولی #انتقام_سخت در انتظار جنایتکارانی است که دست پلید خود را به خون او و دیگر شهدای حادثهی دیشب آلودند. #شهید_سلیمانی #چهره_بینالمللی_مقاومت است و همهی دلبستگان مقاومت خونخواه اویند.
Au cours du raid américain, le numéro deux du Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires pro-iranienne formée pour lutter contre les djihadistes et désormais intégrée aux forces de sécurité irakiennes, Abou Mehdi al-Mouhandis, a également trouvé la mort. Ce nouvel épisode dans les tensions perso-américaines pourrait constituer une escalade majeure entre les deux nations. L'Iran a réuni en urgence son Conseil de sécurité national et convoqué la diplomatie suisse, qui représente les intérêts américains dans le pays faute de relations diplomatiques entre les deux nations depuis la révolution islamique de 1979.
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