Un porte-avions américain et sa flotte faisaient route, samedi 8 avril, vers la péninsule coréenne. Une « mesure de précaution », a justifié auprès de l'Agence France-Presse (AFP) Dave Benham, le porte-parole du commandement américain dans le Pacifique.
« La menace numéro un dans la région reste la Corée du Nord, en raison de son programme de missiles irresponsable, déstabilisateur et imprudent, et de la poursuite [de ses recherches] en vue de disposer d'armes nucléaires. »
Ce groupe aéronaval comporte le porte-avions Carl Vinson, son escadron aérien, deux destroyers lanceurs de missiles et un croiseur lanceur de missiles. Alors qu'il devait initialement aller faire escale en Australie, il a pris la route du Pacifique ouest depuis Singapour.
Menace d'une action unilatérale
La Corée du Nord a réalisé cinq tests nucléaires, dont deux en 2016, et les images satellites décortiquées par les experts suggèrent que Pyongyang pourrait en préparer un sixième. Les services de renseignement estiment que le pays pourrait être à même de disposer d'un missile à tête nucléaire capable de frapper le sol américain d'ici moins de deux ans.
Jeudi et vendredi, le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping ont longuement discuté en Floride, à Mar-a-Lago, dans la résidence privée du nouvel hôte de la Maison Blanche. Le dirigeant aurait demandé à son visiteur de faire pression sur Kim Jong-un pour que celui-ci cesse son programme d'armement nucléaire.
M. Trump a d'ores et déjà menacé Pyongyang d'une action unilatérale, et cette menace paraît encore plus crédible depuis la frappe ordonnée jeudi soir sur une base aérienne syrienne d'où auraient décollé les avions supposés responsables de l'attaque chimique présumée contre le village de Khan Cheikhoun, mardi.